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Entre mutations, parachutage et «jeu des chaises musicales»
Le difficile renouvellement du personnel de l'Etat
Publié dans La Tribune le 03 - 04 - 2010


Photo : Riad
Par Amar Rafa
Tout le monde aura remarqué, à la faveur des multiples réorganisations du mode de gestion de l'économie, la perpétuation des mêmes reflexes et stéréotypes y compris en matière de désignation des cadres dirigeants. D'ailleurs, le staff est le même.
Par un «jeu de chaises musicales», les permutations de poste sont opérées au profit des mêmes bénéficiaires ; on retrouve ainsi un ancien directeur général d'office agroalimentaire désigné à la tête d'une entreprise de construction, ou gestionnaire de grandes entreprises d'Etat, membre des holdings et de banques. Parfois, sans égard même au bilan positif ou négatif des personnes en question, sommes-nous tentés de dire car que de fois n'a-t-on pas entendu dire que tel directeur d'une entreprise l'a menée à la faillite ou à la fermeture, sacrifiant des centaines, voire des milliers de travailleurs, qui se retrouvent au chômage, alors que lui s'en sort à bon compte. A défaut d'être sacrifié sur l'autel de la raison économique, tout autant que ses malheureux employés, il est promu à un poste supérieur. Cela est d'autant plus valable que les gestionnaires auteurs de bonnes performances se comptent désormais sur les des doigts.
Le hasard de l'histoire aura même voulu qu'un membre des fonds de participation soit «parachuté» à la tête d'une entreprise publique avec pour mission de la redresser parce qu'elle se trouve au bord du dépôt de bilan pour avoir appliqué les directives de cette même tutelle, sachant que le responsable en question n'a ni les coudées franches ni la libre initiative d'entreprendre des actions qu'il juge utiles. Bien au contraire, les grandes décisions budgétaires sont du ressort du conseil d'administration. Il faut rappeler à ce sujet qu'une entreprise publique de presse était dirigée par les fonds de participation chimie et industrie, constitués de personnes étrangères à la profession, n'ayant aucun lien avec l'activité principale de l'entreprise sous sa tutelle. Qu'importe la spécialité ou la compétence dans la gestion, dans les nominations des responsables à divers niveaux, en ce sens qu'aucun responsable d'une faillite avérée d'une entreprise n'a été sanctionné pour le même motif.
En l'absence de contrats de performances, si certains cadres ont donné les résultats que l'on sait dans leurs secteurs respectifs, peuvent-ils innover et mener au succès les nouvelles missions qui leur sont confiées ? Peut-on faire du neuf avec du vieux ? Le cas concerne, en premier lieu, les cadres chargés d'appliquer les réformes économiques, sachant que la majorité d'entre eux ont été élevés à la mamelle du socialisme. Les résultats ne se sont pas fait pas attendre.
Les réformes piétinent pour cause de résistances aux changements développés par des cadres aux postes sensibles, qui, en s'arc-boutant sur leurs acquis, font échec à toutes les décisions n'entrant pas dans leur logique habituelle. C'est de cette façon que dans le milieu des années 1990, un responsable, croyant bien faire, a décidé de faire appel à l'initiative des élus locaux pour contourner les lois «scélérates» en matière de décision locale, visant à dynamiser l'offre de l'emploi local, mais, mal lui en prit, puisque les décisions de ce genre, qui ont pourtant donné des résultats encourageants, ont buté sur un mur d'incompréhension dressé par les puristes de l'administration, qui voyaient mal que des recrutements aient été effectués sans passer par le cheminement habituel.
Autre cas de figure : la mutation à un nouveau poste n'est pas forcément l'équivalent d'une promotion, mais est synonyme de sanction disciplinaire pour certains cadres, que l'on désigne dans des unités régionales, car devenus gênants à la centrale. La mutation peut
aussi prendre la forme d'une voie de garage. Que de cadres n'ont-il pas fait l'objet de marginalisation pour avoir dénoncé la gabegie ou remis en cause certaines décisions de leurs responsables hiérarchiques. Ces affaires sont légion à atterrir sur les bureaux des inspections du travail. L'essentiel dans les désignations, est qu'elles peuvent être différemment perçues, que l'on soit du côté des travailleurs ou de l'intéressé. Mais, quand la cooptation et le régionalisme sont érigés en mode de nomination des cadres aux responsabilités dans la sphère économique, cela a lieu forcément aux dépens de la compétence, qui fait souvent figure de grande absente. Y mettre fin passerait par offrir l'égalité des chances à tous pour les mêmes postes.


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