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Le président sahraoui appelle l'UE à sauver la vie des détenus en grève de la faim Plus de 3 000 personnes forment une chaîne humaine pour dénoncer le «mur de la honte»
Un vaste mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui a marqué la fin de la semaine. Les prisonniers sahraouis en grève de la faim ont plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale pour exiger leur libération et mettre fin à leur détention arbitraire. C'est dans cet esprit que le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé jeudi le président du Conseil de l'Europe (CE), M. Van Rumpuy, à intervenir auprès des autorités marocaines pour sauver la vie des détenus politiques sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines. Selon l'Agence de presse sahraouie (SPS), reprise par l'agence de presse algérienne (APS), M. Mohamed Abdelaziz tient le Maroc pour responsable des sévices physiques et psychologiques que subissent les détenus politiques sahraouis ainsi que leurs familles, appelant l'Union européenne (UE) à intervenir au plus vite pour mettre un terme à ces pratiques inhumaines. Le président sahraoui a mis en garde le président du CE contre la détérioration de la santé des détenus sahraouis qui souffrent de maladies chroniques suite aux complications de la grève entamée le 18 mars dernier par le groupe de Salé. «19 prisonniers sahraouis dans la prison marocaine de Tiznit observent depuis 11 jours déjà une grève de la faim illimitée en guise de solidarité avec leurs compagnons dans la prison de Salé pour le respect de leur dignité en tant que détenus politiques jetés dans les geôles marocaines pour leurs positions et opinions en faveur de la cause sahraouie», a fait savoir le président sahraoui. Pour manifester le soutien de la communauté internationale à la cause sahraouie, plus de 3 000 personnes, venues de plusieurs pays européens, dont l'Espagne, ont formé hier une immense chaîne humaine face à un tronçon du «mur de la honte», érigé par le Maroc au Sahara occidental, pour demander le démantèlement de ce «symbole de la colonisation». Outre l'organisation d'une chaîne humaine pour revendiquer un «Sahara occidental sans murs et sans mines, libre et indépendant», les participants annoncent également la «construction du mur de la dignité, un mur d'espoir formé de 35 drapeaux sahraouis qui sera ouvert à tous et qui restera face au mur militarisé marocain». En organisant cette initiative, connue sous le nom de la «Colonne des 1 000» pour la troisième année consécutive, les organisateurs veulent «dénoncer de nouveau l'occupation marocaine du Sahara occidental et ce mur de la honte qui sépare le peuple sahraoui et qui symbolise la poursuite du conflit», expliquent les organisateurs. «34 ans se sont écoulés depuis que le Maroc a occupé par la force ce territoire, ouvrant ainsi un conflit qui continue sans aboutir à une solution juste et définitive, avec des familles sahraouies séparées : une partie demeure expulsée de sa terre, vivant dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés, et l'autre continue de souffrir des affres de l'occupation et de la répression marocaines», ajoutent-ils dans le communiqué expliquant le pourquoi de leur manifestation. G. H.