De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani à Annaba, après l'opération nettoyage de la rue Ibn Khaldoun «ex-Gambetta» menée par les services de sécurité pour libérer les trottoirs et la voie publique squattés par les vendeurs à la sauvette, c'est au tour des marchands de fruits et légumes d'être dans le collimateur des élus locaux. En effet, le président de l'APC de Annaba vient d'adresser des mises en demeure aux marchands installés dans les quartiers populaires ainsi qu'à ceux établis dans les locaux de libérer les espaces publics occupés de manière illicite sous peine d'être évacués par la force tout en encourant des amendes. C'est surtout dans les quartiers populaires que ces «débordements» sont localisés, gênant, voire empêchant la circulation des automobiles dont les conducteurs sont parfois obligés de faire de longs détours pour arriver à une destination pourtant proche. Du côté du quartier la Colonne, les marchands de fruits et légumes sont légion, ambulants ou propriétaires de locaux, ceux-ci ne s'embarrassent guère de la réglementation et installent leurs produits là où ils veulent sans que personne ne les interpelle. La circulation automobile dans ce quartier populeux est devenue presque impossible et on passe plus d'une demi-heure pour faire moins d'un kilomètre surtout aux heures de pointe. Charrettes à bras pleines à craquer, cageots de pomme de terre, d'oignons, de fruits de toutes sortes sont posés sur les trottoirs et même sur la chaussée, réduisant ainsi l'espace de circulation, avec, bien sûr, débordant tout autour des détritus de légumes pourris que se disputent des nuées de moustiques et des habitants qui n'en peuvent mais. A la cité Safsaf (les Allemands) du côté de Souk Ellil, c'est pire, une image qui contraste avec les immeubles flambant neufs de l'AADL et des maisons situées tout autour. Même le centre-ville est «atteint» avec ces marchands de fruits et légumes qui laissent traîner derrière eux des déchets que les éboueurs trouvent bien des difficultés à ramasser. Cela défigure l'image d'une ville qui se prétend touristique et qui veut attirer le visiteur surtout en cette phase de préparation de la saison estivale qui voit déferler sur la Coquette près de 1 million de visiteurs de tout le pays et de l'étranger. Cette décision de l'exécutif communal, si elle venait à être concrétisée sur le terrain, rendrait à la ville son aura d'antan et la «nettoierait» définitivement de ces parasites qui l'empoisonnent et l'étouffent.