De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le directeur général de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU), M. Bellocif, vient de pendre une décision, pour le moins courageuse, en réhabilitant le directeur de la résidence universitaire de Maraval dans ses fonctions, après une suspension injuste de plusieurs mois. Pour rappel, Belkhoudja Azzedine avait fait les frais d'une large conspiration des milieux de la mafia financière et rentière du secteur à Oran. Ayant défendu bec et ongles sa résidence et les intérêts de ses étudiantes, il avait été relevé de ses fonctions de directeur, ensuite suspendu en tant que fonctionnaire. L'acharnement dont il a fait l'objet l'a amené à dévoiler un certain nombre de vérités à l'opinion publique. Car l'intégrité paie toujours, contrairement à ce que l'on prétend. Parce qu'il avait dévoilé de graves anomalies dans la gestion de cette résidence, il a fait face également aux menaces du patron de la coordination syndicale qui détient des projets de réaménagement dans le secteur en plus des marchés de produits divers, dont laquincaillerie. Ce dernier, en complicité avec certains directeurs de cité, a réussi à soutirer des sommes importantes à travers des ponctions d'office sur le budget des résidences. L'astuce étant que cet indélicat syndicaliste, en l'absence des directeurs concernés, portera l'affaire devant la justice, laquelle n'aura aucun mal à trancher en faveur du plaignant. Les directeurs sont ainsi couverts par l'arrêt de justice et le syndicaliste-entrepreneur encaisse la somme qu'il veut. Les chantiers d'assainissement lancés par le nouveau responsable de l'ONOU ont le mérite de mettre au pied du mur les responsables du secteur au niveau local. Embarrassés et acculés, ces derniers tentent par tous les moyens une sortie honorable. Mais, l'heure des comptes et des bilans a déjà sonné.