De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La rentrée des œuvres universitaires ne se passe comme le veulent les responsables du secteur. Sur fond de remous et de tension, les résidences universitaires de la wilaya renouent avec la protesta des travailleurs. Les transferts et les mutations des personnels vers le pôle universitaire de Belgaïd accusent des carences et des insuffisances. Par ailleurs, deux directeurs de résidence ont été relevés de leurs fonctions pour des motifs non annoncés et les travailleurs de la cité universitaire 1 000 lits à l'ENSEP ont débrayé pur protester contre «les mauvaises conditions de travail et l'arbitraire qui y prévaut». Hier, un huissier de justice s'était déplacé à la cité pour constater que les travailleurs maintenaient leur mot d'ordre de grève. Parmi les griefs retenus dans la gestion du secteur, «l'arbitraire dans la mutation des personnels, le refus des sanctions qui ne s'appliquent qu'aux travailleurs, le non-respect du règlement intérieur de la cité, le remplacement du chef de service du personnel, la régularisation des travailleurs qui attendent depuis 20 années une promotion, la permanisation des travailleurs qui occupent ces postes depuis 15 années, l'équipement des travailleurs en tenues de qualité et en quantités suffisantes, la mise à leur disposition des cartes professionnelles, le droit à la prime de scolarité, le maintien des travailleurs recrutés dernièrement pour le bien-être de la cité, etc.», note la motion adressée aux parties concernées. Dans une autre lettre rédigée par les syndicalistes, les travailleurs estiment inadaptées et inappropriées les mesures de transfert et de mutation des personnels. «Dans des situations pareilles, il est judicieux de consulter les travailleurs afin qu'ils émettent leurs vœux de transfert et leur préférences», lit-on dans cette correspondance, en réponse à celle de la directrice des œuvres universitaires d'Es Sénia, Boubaker Hlima, que les syndicalistes considèrent comme «insultante et véhémente et une vision erronée de la gestion du secteur». Cette correspondance met l'accent sur la disponibilité du partenaire social quant à un dialogue responsable et majeur. Notons que les œuvres universitaires d'Es Sénia sont gangrenées depuis quelques années par les grèves, les tensions et les scandales de mauvaise gestion, la suspension des cadres, les nombreux procès intentés à la presse locale et nationale et autres conflits latents, contrairement à la direction des œuvres universitaires de Bir El Djir qui affiche une grande sérénité. Cela face à la passivité et au laxisme des responsables de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU).