Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Quatre jours durant, la capitale de l'Ouest aura vécu au rythme des réunions et des rencontres marathoniennes entre les experts, les responsables gouvernementaux et les différents acteurs et représentants de la chaîne gazière. Quatre jours de débats et d'échanges de points de vue durant lesquels, les participants au GNL16 ont disséqué la situation des marchés gaziers et les perspectives de production de GNL dans les décennies à venir. Des réunions marathoniennes ont également eu lieu à un niveau ministériel, notamment dans le cadre du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Bien que n'ayant pas débouché sur des décisions majeures, engageant l'avenir de la production de GNL, le forum a surtout réussi à mettre en orbite ses recommandations et ses visions futures pour une plus grande maîtrise et une régulation positive du marché du GNL dans les prochaines années. Le forum a également contribué à rapprocher les visions des pays exportateurs et mis en branle des schémas de coopération et de collaboration entre les pays dans une logique de complémentarité pour le développement de la chaîne gazière. Les pays exportateurs auront conclu, par la voie de l'Algérie, que les investissements et les recherches technologiques dans le domaine du gaz ne doivent pas s'estomper à cause de la crise actuelle. Bien au contraire et ce, pour éviter une déliquescence des compétences et des acquis réalisés au cours des dernières années. Des contrats et des accords de coopération ont même été conclus entre Etats, participants et autres sociétés présentes lors de l'exposition GNL16. Le temps d'une conférence mondiale sur le gaz, le GNL16 aura également profité à une analyse approfondie du marché et de la situation globale dans les pays producteurs et les perspectives de l'exportation de GNL. Cela à travers la présence d'experts de renommée mondiale et des représentants des plus grandes compagnies, notamment gazières, dans le monde. Pour ce qui est de la conférence mondiale, les communications et les présentations effectuées par les intervenants ont engagé la réflexion sur les voies et les moyens d'assurer une continuité des approvisionnements, mais aussi de la production mondiale de GNL. S'il est vrai que les prévisions les plus pessimistes au sujet de la situation des marchés mondiaux de gaz, notamment les marchés spot, ont été de mise tout au long des préparatifs du GNL16, il n'en demeure pas moins que les analyses des experts au cours de cette conférence ont fait une tout autre lecture de la demande mondiale sur le GNL. Les prévisions sont finalement optimistes avec des perspectives ambitieuses sur long terme et moyen terme. Au cours de la dernière session plénière de la conférence GNL16, les experts et les analystes ont mis en exergue la nature des investissements colossaux actuellement consentis dans le secteur du gaz partout dans le monde et les indicateurs positifs d'une reprise de la croissance économique mondiale qui devrait bouleverser les donnes actuelles sur le marché. En Algérie, les nouvelles capacités attendues à partir des usines de Skikda et d'Arzew, consolidées par de nouveaux trains de liquéfaction, sont annonciatrices de nouvelles perspectives quant à la demande en GNL. Pour un expert algérien de la Sonatrach, «il faut discuter autour des outils de réduction de l'offre existante sur le marché». C'est là tout le problème, en somme.