Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Le groupe DAHLI ouvre ses portes à 1 000 jeunes demandeurs d'emploi. Il les recrute dans le cadre du nouveau dispositif CTA (contrats de travail aidé) initié par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour les faire participer à la réalisation d'un projet grandiose : Alger Médina. C'est hier, au Business Center des Pins Maritimes (Alger), que la convention d'insertion a été signée par le P-DG du groupe, Mohamed Abdelwahab Rahim, et la première responsable de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Les 1 000 jeunes avaient déposé leurs demandes d'emploi au niveau de cette agence, laquelle s'est chargée de négocier leur recrutement par ce groupe qui cherchait à employer un maximum de jeunes Algériens (une main-d'œuvre à 100% algérienne) mais en souhaitant une aide de l'Etat pour pouvoir payer les salaires et autres charges fiscales et sociales. Le nouveau dispositif du ministère du Travail était l'occasion à ne pas rater pour satisfaire la demande des uns et des autres. «Nous encourageons tout investisseur qui œuvre pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage», a déclaré le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors de la cérémonie de signature de la convention. «L'Algérie doit cesser d'être un pays de consommation de produits importés», poursuivra le ministre qui rappellera les avantages du nouveau dispositif. Le premier étant de permettre à ces jeunes de bénéficier d'une assurance sociale : «Ces jeunes seront tous assurés.» Le deuxième est la formation sur le terrain : «Ça va permettre aux jeunes d'avoir une bonne formation.» La convention est d'une durée de trois ans et le paiement du jeune se fait comme suit : 12 000 DA par l'Etat et le reste (de ce qu'il doit toucher réellement comme employé de l'entreprise) est à la charge du groupe, durant la première année. 10 000 DA à la charge de l'Etat et le reste à la charge de l'employeur durant la deuxième année et enfin 8 000 DA à la charge de l'Etat et le reste à la charge du groupe durant la troisième année. Au bout de ces trois ans, le contrat stipule que le jeune est recruté (et titularisé) d'office. Aussi, indique ce contrat, en procédant de la sorte, l'employeur paiera moins d'impôts et aura d'autres avantages. Le groupe DAHLI s'engage ainsi dans une action qui mérite d'être saluée et encouragée car elle permet de créer des emplois à court, moyen et long terme. C'est aussi une action louable car elle donne l'espoir de pouvoir mener à terme un projet qui promet beaucoup pour la ville d'Alger. «Alger Médina sera une destination de choix», estiment des citoyens. Le P-DG du groupe avait rencontré de grandes difficultés -et il en rencontre toujours- pour mettre en marche son projet. Des problèmes au niveau de l'Administration mais aussi des banques. C'est pourquoi il insiste pour que l'Etat apporte son soutien à tout projet du genre : «Nous ne sommes pas des hommes d'affaires. Nous sommes des créateurs d'emplois, des créateurs de richesses… Nous sommes prêts à nous associer à toutes les initiatives qui militent pour le développement du pays mais, pour cela, nous avons besoin de l'aide de l'Etat. Nous ne pouvons rien faire sans votre soutien… Il faut accorder des facilités aux entreprises pour se développer.» Pour rappel, le mégaprojet d'Alger Médina est un ensemble comprenant un parc aquatique, des appartements, des hôtels et une marina.