Photo : Riad Par Youcef Salami Dans un discours rédigé dans la langue de Shakespeare, et lu en son nom par Hamid Dahmani, cadre au ministère de l'Energie et des Mines et gouverneur à l'OPEP, à l'ouverture du 2ème symposium sur le développement et le déploiement du CSC (captage et séquestration de l'oxyde de carbone) dont les travaux ont commencé hier à Alger, Youcef Yousfi a déclaré, entre autres, qu'il y a nécessité que la question de séquestration du carbone soit portée au premier plan des priorités des compagnies pétrolières et gazières et qu'elle soit consignée dans des accords internationaux. Le nouveau ministre de l'Energie et des Mines a parlé également d'environnement et de climat. L'intervention d'hier marque le premier exercice pour Youcef Yousfi qui a pris ses fonctions dimanche dernier au cours d'une cérémonie de passation de consignes à laquelle ont participé les cadres du ministère. Une série de communications traitant de la problématique du carbone ont été présentées, à la faveur de cette réunion. Ont été ainsi abordés le développement des technologies liées au CSC, les aspects réglementaires et financiers du CSC, les projets existants en la matière et les mesures incitatives pour encourager la séquestration du carbone. La séquestration du CO2, l'Algérie en a fait un élément fondamental de sa politique énergétique. Il existe, à Aïn Salah, une unité de séquestration ; il n'en existe pas beaucoup dans le monde. Les experts algériens en ont discuté lors de ce symposium. Sonatrach avec Statoil, et British Petroleum (BP) ont mis sur la table cent millions de dollars pour la séquestration de carbone. Ils le font pour le projet gazier de Aïn Salah (4 milliards de dollars d'investissements). C'est important pour l'image de marque, nous expliquait en marge de cette rencontre Mohamed Kedam, directeur général de BP Algérie. «On le fait sans que personne ne nous y oblige», a-t-il dit. La Sonatrach reste l'une des compagnies pétrolières développant les techniques de séquestration. Un des procédés connus pour la séquestration consiste à capter le CO2 à son point d'émission, le concentrer et le transporter vers un site géologique adéquat pour son stockage. C'est l'une des solutions contribuant à la réduction des effets de serre et, partant, à la protection de l'environnement. La technique du CSC pourrait être mise en place d'ici à 2015 à une plus grande échelle si les projets pilotes obtiennent de bons résultats.