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Oser en parler avec son médecin
Conférence à Alger sur le dysfonctionnement érectile
Publié dans La Tribune le 02 - 08 - 2008


Synthèse d'Amel Nour
Les troubles de l'érection sont fréquents chez la population masculine de plus de 40 ans. Mais, malgré les conséquences considérables sur la qualité de vie, encore peu d'hommes osent parler de leur mal avec leur médecin. Selon M. Youcef Khodja, spécialiste en urologie, qui intervenait jeudi dernier lors d'une conférence sur le thème «la qualité de vie et le dysfonctionnement érectile», seulement un patient sur quatre atteints de dysfonction érectile dans le monde consulte un médecin. D'après ce spécialiste, «le patient atteint de dysfonction érectile consulte le médecin un an après l'apparition des premiers signes et l'aggravation de son état psychologique et social». Les malades redoutent d'entreprendre cette démarche et de consulter un spécialiste et ce délai ne fait qu'accroître leur souffrance quotidienne. Les spécialistes estiment que les troubles de l'érection nécessitent une prise en charge rapide. Selon eux, il est primordial d'en parler dès que possible. A partir de là, un traitement peut permettre de soigner rapidement les troubles de l'érection, ce qui évite au patient d'entrer en grande souffrance psychologique.
Il faut savoir que, pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la dysfonction érectile est un problème de santé publique à l'origine de la détérioration de l'état psychique et socioprofessionnel du patient. L'homme atteint de dysfonction érectile perd l'estime de soi et souffre d'anxiété, de dépression et de fatigue, ce qui influe de manière négative sur sa relation avec son partenaire et sur son rendement au travail.
Statistiquement parlant, le docteur Youcef Khodja souligne qu'entre 5 à 50% d'hommes dans le monde souffrent de dysfonction érectile, mettant la complication du problème sur le compte du manque de communication même avec les médecins. Pour le bien-être de l'homme, le spécialiste en urologie préconise l'amélioration de la vie sexuelle et de la qualité de l'alimentation, outre le sport qui contribue à préserver la santé de l'individu.
L'intervenant dira que beaucoup d'hommes à l'âge de 40 ans consultent avant le mariage un médecin pour s'assurer du bon fonctionnement de leur vie sexuelle, d'autant que le mariage est tardif. Il ajoutera qu'un tiers des patients diabétiques souffrent de dysfonction érectile, avant de souligner que le problème est aggravé chez les personnes souffrant d'un diabète congénital.
De plus, l'amélioration de la qualité de vie, y compris la vie sexuelle, contribue à l'augmentation de l'espérance de vie et influe de manière positive sur la vie socioprofessionnelle et psychologique de l'individu.


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