Chaque fois que l'Aïd El Kebir approche, les services du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière réitèrent leurs appels aux citoyens, ceux en particulier qui accomplissent le sacrifice du mouton, pour prendre les mesures qui sont à même de prévenir les maladies dont est responsable le kyste hydatique. Les citoyens font donc attention à ce problème pendant les jours de l'Aïd. Et encore ! Par la suite, ils oublient le problème. Les risques sont pourtant là. A longueur d'année. L'arrivée des grandes chaleurs favorisent davantage la transmission du virus de l'animal à l'homme. Selon les statistiques du département de la Santé, une moyenne de 600 à 700 cas de kyste hydatique est enregistrée annuellement. La maladie causée par ce problème de santé est «guérissable» mais, préviennent les mêmes services, «au prix d'une intervention chirurgicale lourde et difficile». Selon ces mêmes services, le kyste hydatique est responsable de près de 2 000 cas d'opérés chaque année. Pour éviter la propagation du virus mis en cause, il est nécessaire de rappeler qu'il ne faut pas jeter les organes suspectés dans la nature ou les décharges publiques parce qu'ils seront vite repérés par les chiens qui les transmettront par la suite à l'homme. Les viscères infestés doivent être carrément détruits ou enterrés à une profondeur suffisante, de façon qu'ils ne soient plus découverts par les chiens. Pour rappel, le kyste hydatique est une anthropozoonose, c'est à dire maladie pouvant toucher aussi bien l'animal (chien, mouton…) que l'homme, due à un parasite appelé Echinococcus granuslosus. Ce parasite se transmet du chien à l'homme par les œufs de ténia qui se trouvent sur le chien. Ce dernier attrape la maladie après la consommation de la viande du mouton.