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Photographe : un rôle primordial mésestimé
Sa place dans la presse est encore à conquérir
Publié dans La Tribune le 02 - 05 - 2010

On dit souvent qu'une image peut remplacer tout un alignement de phrases. Pas toujours. Allez donc traduire en mots une couleur simplement, le rouge par exemple, quand on sait l'étendue du camaïeu. Or, un petit appareil photo jetable la rendrait parfaitement. La photographie n'est-elle l'art d'écrire (graphie) avec la lumière (photo) ? Ce n'est pas le cas des mots qui ne sont qu'une invention imparfaite, incomplète, de l'homme, d'où les néologismes, qui nous fait souvent dire : «Je ne trouve pas mes mots», «je ne sais pas comment le dire», «il n'y a pas de mots pour le décrire», «le mot est insuffisant»…
On n'entendrait pas ça chez quelqu'un qui a un appareil photo entre les mains, et sait s'en servir, évidemment. Le photographe n'a pas ces soucis, surtout avec les avancées technologiques qui lui ont permis d'avoir des appareils photos numériques de plus en plus perfectionnés et sophistiqués. La lumière et la distance, qui, jadis, posaient problème, sont désormais domptées. Le flash réglable, les objectifs et téléobjectifs, les filtres et le réglage des vitesses permettent des mises au point d'une précision renversante, des images impeccables, et des effets du tonnerre. Il suffit de regarder les photos de Formule I qui saisissent avec une netteté incroyable des bolides roulant à plus de 200 km/h pour voir de quoi est capable la technologie, quand elle est entre les mains d'un professionnel maîtrisant son art. Car, la photo, quelle qu'elle soit, est, à ne pas en douter, un art à part entière. Une image peut aisément se passer de texte -le contraire n'est pas toujours évident-. Le «sans commentaires», le dit bien. Quelle est donc la place de cet art dans le monde de la presse ? Le photographe de presse est-il seulement considéré comme artiste par ses collègues journalistes ? Pis, est-ce que lui-même se considère comme tel ?
A voir la situation de nos photographes, les réponses ne peuvent être que déplorables. Et ce n'est pas leur affublement du titre de «reporter-photographe» qui y changerait grand-chose.
Déjà, le photographe est souvent mis hors course par les organisateurs des manifestations et même ses propres collègues journalistes. Il est souvent exclu de la prise en charge pour la couverture médiatique de l'événement. Et s'il est admis, il sera accueilli comme un chien dans un jeu de quilles (les collègues photographes nous excuseront la triviale comparaison). Tous les journalistes et les patrons de presse connaissent le traitement que les services de sécurité, la garde rapprochée d'une personnalité surtout, réservent aux photographes et à leur matériel. Et quand, après avoir subi des humiliations, des coups et peut-être même y avoir laissé un boîtier ou un téléobjectif, il a arraché la photo, il n'est pas dit qu'elle sera publiée. A la rage s'ajoutera la frustration. On ne peut que fulminer d'avoir bataillé pied contre pied pour être là où il faut, quand il le faut, et déclencher au bon moment, et finir par voir son travail pris par-dessus la jambe, mésestimé. L'exaspération atteint son summum quand le photographe verra une de ses photos non signée illustrant un article sur un autre titre et qu'aucun responsable de son journal ne réagit à cette
spoliation. Cet état de fait ne pouvait que conduire à la démotivation. Aigris, nos photographes se font violence et tempèrent leurs ardeurs professionnelles. Certains, moins scrupuleux, tournent le dos aux règles de la profession et vendent leurs photos à d'autres titres. Triste image d'un acteur qui devrait jouer un grand rôle dans la diffusion de l'information. Mais cette image peut être corrigée. Il appartient aux photographes de presse de s'en charger. C'est leur image et leur responsabilité. Ils ne doivent compter que sur eux-mêmes pour le faire. Le «ils» sous-entend un nécessaire regroupement des photographes en une organisation représentative qui parlera en leur nom, défendra leurs intérêts et établira un code de conduite.
A eux de la définir et d'établir ses missions, pour qu'enfin l'art, le beau, ne soit plus enlaidi par les dérives et ait sa place dans ce monde de béotiens.
H. G.


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