L'Italie ne peut franchir le premier tour que grâce à une meilleure différence de buts, mais c'est finalement elle qui s'adjuge le trophée. Elle bat sur son chemin le Brésil au terme d'un match extraordinaire et conquiert son troisième titre. Le Brésil paie la débauche offensive des Zico, Socrates, Falcao et autre Eder, s'inclinant 2-3 sur un triplé de Paolo Rossi. L'Italie poursuit son chemin jusqu'à la finale, où elle s'impose devant la RFA par 3-1. Rossi est sacré meilleur buteur avec six buts. Après un départ plus que laborieux dans la compétition, les Italiens se réveillent -surtout grâce à leur attaquant vedette Paolo Rossi, qui retrouve sa meilleure forme- pour remporter leur troisième Coupe du monde de la FIFA. Mais cette édition 1982 est également restée célèbre pour deux rencontres qui font aujourd'hui partie de la légende du football : le match entre le Brésil et l'Italie, bien sûr, mais surtout une certaine demi-finale entre la France et la RFA ! Aucun pays n'a jamais disposé d'autant de temps pour préparer une Coupe du monde de football. La FIFA désigne l'Espagne pour organiser le 12e Mondial, qui allait se jouer entre 24 équipes au lieu de 16, comme c'était le cas jusque-là.Selon le nouveau règlement de la compétition, sont qualifiées 13 équipes de la zone Europe, 3 de l'Amérique du Sud, 2 de l'Afrique, 2 de l'Asie/Océanie et 2 de la Concacaf (Amérique centrale et du Nord), la liste étant complétée par l'Espagne, pays organisateur,et l'Argentine, tenante du titre. Certains changements sont également apportés au déroulement du tournoi, le nouveau format prévoyant trois phases distinctes : un premier tour avec six groupes de quatre équipes chacun, les deux premiers classés de chaque groupe se qualifiant pour le second tour ; un deuxième tour en quatre groupes de trois équipes, le vainqueur de chaque groupe poursuivant sa route et, enfin, les demi-finales et la finale. Bien que 24 équipes soient désormais qualifiées pour la phase finale, les Pays-Bas, finalistes des deux éditions précédentes (1974 en Allemagne et 1978 en Argentine) ne font pas partie des heureux élus, les Néerlandais ayant été terrassés par une impressionnante équipe de France, entraînée par Michel Hidalgo. Laquelle équipe de France ne parvient à franchir le premier tour de la phase finale que d'extrême justesse. Deux autres des grands favoris du tournoi connaissent les mêmes difficultés lors de ce premier tour : la RFA, battue 2-1 par l'Algérie, ne se qualifie pour le second tour qu'à la faveur d'une victoire «providentielle» sur son voisin autrichien ; quant à l'Italie, elle ne devance le Cameroun que grâce à une meilleure différence de buts. Mais, après ces débuts timides, aussi bien la France que l'Italie et l'Allemagne retrouvent tout leur allant et s'imposent sans problème au second tour, alors que l'Angleterre et le Brésil sombrent, ce dernier battu par les Italiens à l'issue d'un match étourdissant. Dans la première demi-finale, les Italiens (grâce à deux buts d'un Paolo Rossi en état de grâce) sont trop forts pour la Pologne dans une rencontre à sens unique. L'autre demi-finale, parcontre, voit s'écrire une histoire totalement différente. Ce match fabuleusement dramatique, à l'issue si cruelle, est devenu l'une des rencontres les plus célèbres de toute l'histoire du football et sans nul doute un éternel regret pour les Tricolores. Les Allemands prennent l'avantage par Littbarski avant que Platini n'égalise sur penalty. Durant les prolongations, les Bleus mènent 3-1, mais les Allemands, combatifs, parviennent à égaliser avant de remporter le match aux tirs au but. La talentueuse Squadra Azzurra s'impose tranquillement en finale face à la RFA (3-1), bien aidée par un nouveau but de son meilleur joueur, Paolo Rossi. Dino Zoff, capitaine de la sélection italienne à 40 ans, se voit remettre le précieux trophée des mains du roi d'Espagne, Juan Carlos I. L'Italie devenait ainsi le deuxième pays, après le Brésil, à avoir remporté trois Coupes du monde.