De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Tel un «nuage», titre d'anthologie porté par la guitare de Django Reinhardt, le DimaJazz revient avec sa 8ème édition du 13 au 21 mai pour célébrer le centenaire de cette figure manouche. La guitare ou Django ? Ils sont liés. Elle ne serait rien sans son doigté et sa créativité. Les organisateurs de la manifestation ont ainsi vu juste en puisant dans les commémorations pour en faire une thématique. «Cela justifie donc notre intention de consacrer l'essentiel de l'édition à la guitare (et ses avatars), instrument indémodable de l'univers du jazz», estiment les membres de l'association Lima, organisatrice de l'événement musical qui s'est ancré depuis 8 années à Constantine. «Je mise sur un haut niveau artistique. Et je pense qu'avec cette 8ème édition, le DimaJazz atteindra la perfection optimale», nous dira Bouzid Zoheir, le commissaire du festival, qui ajoutera qu'«avec la participation des groupes et artistes ‘‘all stars'' tel le guitariste Philipe Catherine ou le violoniste indien L. Subramania qui s'illustrera pour la première fois en Afrique et donc à Constantine, aux côtés du saxophoniste Maceo Parker, compagnon de feu James Brown, pour ne citer que ceux-là, la manifestation sera riche en sonorités musicales». Le DimaJazz a muri et n'a rien à envier aux autres festivals qui se déroulent sous d'autres cieux. A cet effet, «on est passé de 3 soirées à huit lors de cette édition. C'est un essor extraordinaire que nous avons réalisé. Et ce n'est pas par rapport aux nombres de troupes qui se produisent, mais c'est surtout par rapport à la qualité», ajoutera le commissaire. Une qualité qui sera agrémentée davantage et pour la première fois par l'Orchestre national de Barbès (ONB). Le jazz oriental sera également à l'honneur avec Fawzi Chekili. La prestation nationale verra deux groupes, dont l'Algérois «BB Blues». Le choix porté sur ce groupe qui émerge est justifié, selon les organisateurs, par le fait que «le DimaJazz propulse à chaque édition un ou deux groupes qui joueront aux côtés des ténors», explique M. Bouzid. «On encourage les groupes locaux ou nationaux qui adhèrent à la politique de formations de DimaJazz. C'est-à-dire qui prennent part aux masters class organisés annuellement, car notre but demeure la création d'une scène artistique nationale dans ce genre de musique», soutient-il.Sur un autre plan, il est attendu que cette édition draine une grande foule de mélomanes au vu de la palette artistique offerte. Une fois de plus, les organisateurs «réclament» une grande salle, car le TRC, ne pouvant contenir que 450 personnes, fera certainement des «mécontents». Pour pallier cela, «un écran géant sera dressé» à la place la Brèche et la sonorité sera de haute facture», rassure notre interlocuteur. Financé par le ministère de la Culture avec le concours des autorités locales, DimaJazz n'a pas eu cette année beaucoup de sponsors.