Photo : Riad Par Faouzia Ababsa à défaut de légiférer, quand bien même le gouvernement n'aurait pas encore déposé des projets de loi car ils n'ont pas pour le moment dépassé le test du Conseil des ministres, les locataires de l'Assemblée populaire nationale préfèrent combler le vide en organisant des journées parlementaires. En attendant sans doute que le Premier ministre soit leur hôte pour présenter la déclaration de politique générale (comme le prévoit la Constitution) qu'il devra en principe faire le 19 du mois en cours. Des journées sur des thèmes maintes fois décortiqués et débattus. A l'image de celui qui a été choisi hier et qui a fait l'objet d'une longue discussion au sein de la commission de l'agriculture de la chambre basse du Parlement. Et c'est cette même commission qui a organisé la journée d'hier consacrée à la sécurité alimentaire. Et à laquelle ont été conviés le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques ainsi que les ambassadeurs du Soudan et de la Syrie, des experts du domaine et beaucoup de cadres du secteur dirigé par Rachid Benaïssa. Lequel a présenté une communication, dans un langage populaire et compréhensible, sur l'ensemble de la stratégie du renouveau agricole dont le coup de starter avait été donné par le président de la République lors du discours qu'il avait prononcé le 28 février 2009 à Biskra à l'occasion des assises de l'agriculture. Il faut rappeler que ce sont les crises alimentaires successives de 2007 et de 2008 qui ont provoqué une sorte de sursaut de l'ensemble des nations, dont l'Algérie n'est pas en reste. D'où la multitude de mesures prises pour donner un coup de fouet au secteur de l'agriculture afin de garantir un maximum de sécurité alimentaire, se prémunir contre les pressions politiques inhérentes à la dépendance de l'extérieur et, ainsi, garantir sa souveraineté. Rachid Benaïssa est donc revenu sur tout le programme arrêté pour sauver son secteur, notamment les contrats de performance conclus avec les 48 wilayas du pays, dont certaines ont réalisé de véritables prouesses en matière de rentabilité, de rendement et de production, à l'image de celle de Tiaret dans la culture des céréales. Cependant, si en matière de production végétale, de grands progrès ont été réalisés, ce n'est pas le cas de la filière du lait. Pour sa part, Smaïl Mimoun a présenté une sorte de bilan de son département, non sans faire la promotion de l'élevage de poissons en eau douce, avec des projets de bassins même dans le sud du pays. Alors que notre pays est riche de ses 1 200 km⊃2; de côtes, comme le lui rappellera un député, non sans préciser que l'idée de l'élevage de poissons en eau douce, «a été calquée sur la Hongrie» qui, elle, ne dispose ni de mer ni de côtes. Les experts de l'INRA et de l'Ecole de l'agriculture ont, tour à tour, évoqué la nécessité d'une véritable stratégie pour le secteur, adoubée bien entendu du volet recherche qui n'est pas de moindre importance.Ce matin, ce sera au tour de la commission des affaires étrangères de l'APN d'organiser une autre journée parlementaire consacrée, celle-là, aux relations entre l'Algérie et l'Union européenne. Un sujet abordé des dizaines de fois.