Photo : S. Zoheïr Par Samira Imadalou Promouvoir le «made in Alegria» et nouer des partenariats avec des industriels étrangers ne peuvent se faire sans passer par l'amélioration des performances de l'entreprise. Donc par la maîtrise des opérations de production. Ainsi, une plus grande attention est à accorder à la chaîne logistique à travers toutes les étapes, c'est-à-dire de l'achat des matières premières jusqu'à la vente du produit. Les participants à la journée d'études sur la Supply Chain (SC) organisée jeudi dernier à l'hôtel Hilton par le cabinet d'affaires Ernst and Young en partenariat avec le FCE (Forum des chefs d'entreprises) ont développé un bon nombre de questions liées au rôle de la SC, une fonction loin d'être généralisée dans le mode de gestion des entreprises algériennes. M. Attar El Houari, vice-président du FCE, qui a ouvert les travaux à la place de Réda Hamiani, absent à la rencontre, notera d'emblée que l'enjeu principal pour l'entreprise algérienne est de maîtriser les coûts. Or, en Algérie, les contraintes persistent dans ce cadre. «Nos législations ne prennent pas suffisamment en compte la dimension des coûts», dira M. Attar, qui est également président de la Société de développement commercial et industriel de la Méditerranée. Et d'annoncer la prochaine création d'un institut national de logistique ou de trois écoles régionales. Le but est de former des logisticiens algériens capables de promouvoir le «made in Algeria» au niveau local et international. «Le projet, qui a eu l'aval du gouvernement, a été initié par l'Association professionnelle algéro-française (APAF) en partenariat avec la mission économique française qui a consacré 50 000 euros pour l'étude de faisabilité et la préparation de l'appel d'offres», a expliqué M. Attar. L'étude du dossier devrait être finalisée vers la fin octobre pour être remis au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements pour adoption. Pour sa part, M. Phetsamone Rasmone, directeur exécutif du bureau d'Ernst and Young à Alger a relevé l'importance de l'introduction de la SC dans la gestion des entreprises pour notamment attirer les partenaires étrangers. Selon le responsable du cabinet d'affaires en Algérie, en plus des mesures cadrant l'investissement étranger en Algérie, es opérateurs intéressés par des projets de partenariat avec des entreprises algériennes «s'enquièrent systématiquement des capacités des entreprises algériennes dans la maîtrise des opérations d'approvisionnement, de production et de distribution». Ce sont en effet à ces différents niveaux que les efforts sont à faire à travers l'adoption du concept SC, considéré comme facteur clé de performance des entreprises. Des enjeux sont donc à relever en matière d'approvisionnement, de production, de stockage, de livraison et, enfin, concernant la conquête et la fidélisation des clients. «Ce sont là, en résumé, les maillons à prendre en charge pour promouvoir le ‘‘made in Alegria''», a conclu M. Phestamone Pasphone avant de donner l'occasion à des experts du bureau d'affaires pour présenter les résultats nés de l'adoption de SC au sein de quelques entreprises étrangères. C'est le cas de la SNCF (Société nationale des chemins de fers, France) qui a réussi, selon le consultant Eric Salviac, à améliorer sa compétitivité via la SC. Cevital, NCA (Rouiba) ont également présenté leurs expériences dans ce domaine.