C'est sous le slogan «LMD = dévalorisation des diplômes» que le Parti des travailleurs (PT) a placé les travaux de la rencontre nationale avec les étudiants et les jeunes qui sont affiliés sous sa bannière et ce, en célébration de la Journée nationale de l'étudiant, coïncidant avec le 19 mai, organisée à Alger. D'emblée, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a tenu à noter que la jeunesse algérienne n'est pas ignorante de son passé révolutionnaire et des principales étapes qui ont jalonné ce dernier. Tout en rappelant parmi celles-ci celle du 8 mai 1945 et qui figure parmi les fêtes nationales, l'intervenante a tenu à rappeler que cette rencontre est justifiée par la nécessité de «tirer les enseignements de notre histoire, de cette étape décisive en vue d'actualiser le combat» qui a été entamé pendant la période révolutionnaire et dont les générations suivantes représentent aujourd'hui la continuité. Si les Algériens jouissent présentement des bienfaits de l'indépendance, a-t-elle noté, celle-ci ne saurait avoir de véritable sens en l'absence de l'instauration d'une démocratie, de la justice et avec la persistance des maux sociaux qui enveniment la vie de la jeunesse algérienne. Tout en rappelant l'influence de l'activisme estudiantin pendant la guerre de libération, Louisa Hanoune a regretté que l'université algérienne ne pèse plus depuis des décennies dans le combat des idées et pour le changement des donnes sociales, politiques et économiques du pays. «L'université était en avant-garde des grandes causes, elle était le concentré de la réflexion et les étudiants organisaient des campagnes de sensibilisation et de mobilisation pour la cause palestinienne, au profit de l'Afrique… Depuis, son rôle s'est effrité avec la déliquescence du parti unique.» Et de regretter par ailleurs que notre histoire ait été écrite avec des «usurpations politiques». Elle plaidera pour une réécriture saine avant de la délivrer au peuple algérien. «Nous avons un passé glorieux et lourd en termes de sacrifices, de symboles et d'enseignements… Celui qui n'a pas de passé ne peut construire son avenir !» lancera-t-elle. L'oratrice s'engage ensuite à ce que la formation politique qu'elle dirige apporte tout le soutien nécessaire à l'Organisation de la jeunesse pour la révolution (OJR), dont elle tient à préciser qu'elle n'est pas un appendice du parti. «Nous croyons en l'indépendance des organisations et l'OJD n'est pas en concurrence avec les autres organisations syndicales estudiantines !» a ajouté Mme Hanoune avant de plaider, par ailleurs, pour le droit à la grève. M. C.