Intervenant, lors d'une rencontre nationale à Alger, ayant regroupé jeudi, les étudiants et les jeunes de son parti, à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant, la secrétaire générale du Parti des travailleurs n'y est pas allée par trente-six chemins pour fustiger certaines orientations politiques concernant les différents domaines, dont le système anglo-saxon de l'enseignement supérieur, appelé LMD (Licence-Mastère-Doctorat). «La loi d'orientation de l'enseignement supérieur introduite en 2008, a montré ses limites», estime Louisa Hanoune, indiquant que ce système est à l'origine de la «dévaluation de nos diplômes», car il a tout simplement échoué. De ce fait, elle demande que «des correctifs» soient apportés à la loi d'orientation de 2008 ayant consacré ce choix en appelant au retour au système classique qui, à ses yeux, est plus performant et plus adaptable à notre réalité socioéconomique. A ce propos, la secrétaire du PT, appelle les pouvoirs publics à réagir pour redresser la situation comme cela a été le cas pour les précédentes réformes économiques qui ont été «rectifiées» lors de la loi de finances 2009. Rectifications, selon elle, en faveur de la protection de l'économie nationale et surtout la préservation des postes d'emploi pour les milliers des travailleurs algériens, menacés par le «spectre de la privatisation». «Toutes les contre-réformes sont réversibles», remarque-t-elle. En outre, la conférencière a abordé les conditions «déplorables» dans lesquelles vivent nos étudiants dans les cités universitaires à travers tout le territoire. A titre d'exemple, elle a cité le cas des étudiants d'une wilaya du Sud (Adrar) qui ont été, récemment, victimes d'une intoxication alimentaire. Mme Hanoune en appelle à l'intervention du département de Harraoubia pour rétablir l'ordre dans cet établissement où, d'après elle, des étudiants auraient été exclus et sanctionnés arbitrairement par l'administration pour avoir osé dénoncer les responsables de cette situation. «Le droit syndical est confisqué dans notre pays», indique-t-elle, précisant que cela est dû en partie à l'absence d'un cadre syndical rassembleur dans la communauté estudiantine. Ce qui a affaibli, en partie, leur mouvement au sein des universités, victime d'intérêts politiciens, explique-t-elle. Djamal Djenane