La lutte intense par l'Alliance mondiale des hépatites pour que ces maladies soient reconnues comme une priorité de santé publique sur le plan mondial, au même titre que le sida, la tuberculose et le paludisme, a porté ses fruits. L'organisation onusienne a finalement cédé à la «pression» de cette ONG qui milite pour les droits des malades à travers la planète et mène des actions de sensibilisation à grande échelle sur la gravité des hépatites. L'Alliance mondiale des hépatites a annoncé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction qu'elle salue «l'accord de l'OMS pour la résolution sur l'hépatite virale dans la 63ème Assemblée mondiale de la santé à Genève. «Aujourd'hui est un jour mémorable pour la communauté mondiale de l'hépatite», a déclaré Charles Gore, président de l'Alliance mondiale de l'hépatite. Cette résolution est le résultat de la campagne sans relâche par des centaines de groupes de patients à travers le monde. «L'Alliance mondiale des hépatites n'a cessé de travailler avec les gouvernements et l'OMS pour commencer la tâche urgente de prévenir de nouvelles infections et apporter l'appui nécessaire pour les 500 millions de personnes vivant avec ces maladies dans le monde entier.» Ainsi, «pour la première fois, la résolution reconnaît l'impact global de des hépatites B et C -deux maladies qui tuent un million de personnes par an et qui jusqu'à présent n'ont pas reçu l'attention globale qu'ils méritent», indique le communiqué. L'organisation onusienne a établi un cadre solide pour apporter des améliorations en matière de prévention, de diagnostic, de traitement et de sensibilisation. La résolution indique clairement la nécessité d'une action coordonnée au niveau mondial pour lutter contre l'hépatite virale, soutenue par des ressources. Elle prévoit également l'approbation globale de la Journée mondiale de l'hépatite dont l'objectif principal pour les efforts nationaux et internationaux est la sensibilisation. Il y a lieu de noter que l'Alliance mondiale des hépatites fournit un leadership mondial et soutient l'action qui mettra fin à la mortalité et permettra d'améliorer la vie des personnes vivant avec les virus des hépatites chroniques B et C : «Grâce à une meilleure sensibilisation, à la prévention, aux soins, au soutien et à l'accès au traitement, notre but ultime est de travailler avec les gouvernements pour éradiquer ces maladies de la planète.» L'Alliance mondiale des hépatites est une organisation non gouvernementale qui représente plus de 280 groupes de patients du monde entier. Elle est régie par un conseil élu par les groupes de patients provenant de sept régions du monde : Europe, Méditerranée orientale, Afrique, Amérique du Nord, Amérique latine, Australasie et Pacifique occidental. M. Abdelhamid Bouallag, président de SOS Hépatites Algérie, membre de l'Alliance mondiale des hépatites, s'est félicité de la décision de l'OMS qui permettra de fournir plus d'efforts pour assurer la meilleure prise en charge de cette maladie.