Le groupe C dans lequel va évoluer l'Algérie maintient en jeu trois billets qualificatifs pour le second tour si on ne conteste pas le statut de favori en puissance de l'Angleterre qui compte disputer la finale de la 19ème édition. C'est manifestement l'objectif que s'est fixé son sélectionneur Fabio Capello, qui a fini par la replacer dans la cour des favoris au sacre final. Le onze british paraît ainsi en avance face à un trio de trouble-fêtes qui disputera le second ticket des huitièmes de finale.L'Algérie jouera des parties très difficiles pour pouvoir s'imposer face à des footballs de nature différente. Sur ce plan, la sélection anglaise se révèle plus que les deux autres adversaires. Elle est connue dans ses moindres détails, contrairement à la Slovénie qui demeure la grande énigme du groupe. Les observateurs s'accordent à dire qu'elle présente un collectif très homogène qui a adopté l'esprit inculqué par le sélectionneur Matjak Kek, autour duquel l'unanimité est presque nationale. Sans vedettes, le groupe a fortement évolué au cours des éliminatoires en se permettant le luxe d'effacer beaucoup de ténors du football européen. Il développe un football très propre fait de courtes passes et de vitesse dans l'exécution. Une doctrine qui a coûté cher aux Russes lors du match de barrage qualificatif pour le Mondial. Il présente également un autre point fort : sa défense n'a encaissé que 5 buts au cours des éliminatoires du Mondial 2010. L'équipe reste cependant très pauvre en matière d'expérience des grands rendez-vous. A l'instar des Verts, les 23 Slovènes disputeront leur premier Mondial. Une arme à double tranchant. Les Etats-Unis présentent, de leur côté, une posture différente dans le sens où ils semblent aborder une étape de maturité que le monde du football a eu à vérifier à l'occasion de la Coupe des confédérations abritée au mois de juin dernier par l'Afrique du Sud. Le sélectionneur Bradly compte reproduire le même plan de jeu qui se base sur la discipline collective et l'efficacité des contre-attaques. L'année 2009 a été ainsi marquée par la première défaite de la Roja espagnole, surprise par la sélection américaine, après deux années d'invincibilité et de règne sans partage sur le Vieux Continent. «Techniquement, oui, peut-être que nous ne sommes pas aussi bons que l'Angleterre», a déclaré le défenseur Carlos Bocanegra. «Mais ce n'est pas la technique qui fait gagner des matches», a-t-il ajouté. Loin devant les deux concurrents de l'Algérie, l'Angleterre a les moyens de dicter sa loi et d'assumer son rôle du premier favori du groupe. Absent à l'Euro 2008, le football anglais a une faim à assouvir lors du Mondial sud-africain. Avec un effectif constellé de vedettes du championnat national, l'Angleterre veut rattraper le retard perdu ces dernières années. En plus des joueurs de valeur qu'elle compte, la sélection mise sur l'expérience et le métier de son coach, l'italien Fabio Capello. Ce dernier a réussi en l'espace de 3 ans à métamorphoser son équipe déchirée par une élimination historique de l'Euro 2008. Pour les observateurs, «Capello a refait de l'Angleterre une équipe qui compte : récompense de sa rigueur, de son sens de l'organisation et du dialogue. Jamais les joueurs ne se sont aussi bien exprimés que sous sa direction : Wayne Rooney est plus efficace que jamais. Le débat de savoir si Frank Lampard et Steve Gerrard peuvent jouer ensemble est clos». Une crainte subsiste cependant pour Capello : l'usure des joueurs. «Mon seul espoir, c'est que nous attaquions le Mondial dans le même état physique qu'au début de la saison. Il va falloir se remettre. On joue plus en Angleterre que partout ailleurs. J'espère que cela n'a pas épuisé mes joueurs mentalement et physiquement», souligne Capello à vingt jours du coup d'envoi de la Coupe du monde. A. Y.