L'Afrique du Sud continuera à soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. C'est ce qu'a annoncé hier, à Alger, Mme Maite Nkoana Mashabane, ministre des Relations internationales et de la Coopération d'Afrique du Sud. «L'Afrique du Sud continuera à soutenir le peuple sahraoui pour l'exercice de son droit inaliénable à l'autodétermination de manière libre, démocratique et indépendante», a-t-elle déclaré à l'ouverture de la 5e session de la haute commission binationale de coopération entre l'Algérie et l'Afrique du Sud. «Nous continuerons à soutenir l'envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, M. Christopher Ross, dans les efforts que déploie l'ONU pour une solution juste et équitable à ce problème», a-t-elle souligné à l'agence de presse algérienne (APS). Exprimant son inquiétude quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, elle a regretté que le peuple sahraoui continue encore de lutter pour son autodétermination au moment où «tous les Africains sont libres à l'exception de nos frères et sœurs du Sahara occidental». Elle a relevé aussi que l'occupation marocaine contraint le peuple sahraoui à vivre dans des conditions déplorables. «Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés», a-t-elle dit, exhortant le secrétaire général de l'ONU à amener le Conseil de sécurité «à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés». Dans ce sillage, elle a déploré que le Maroc poursuive l'extraction des ressources naturelles du Sahara occidental, notamment le phosphate, «au moment même où les négociations sont en cours». Les Sud-Africains ne sont pas les seuls à réclamer le droit des Sahraouis à disposer d'eux-mêmes. La 4ème édition des journées des universités publiques de Madrid sur le Sahara occidental aura lieu aujourd'hui à Madrid avec la participation de nombreux académiciens, experts dans ce conflit colonial, ainsi que plusieurs personnalités politiques comme le chef du gouvernement sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, ou la Sud-Africaine, Winnie Mandela, entre autres. Cette rencontre de quatre jours, qui se veut également un espace public de réflexion et de débat autour de la question sahraouie, se déroulera dans le prestigieux Cercle des beaux-arts de la capitale espagnole sur le thème : «Sahara occidental, un agenda en suspens, décolonisation et droits de l'Homme.» Selon les organisateurs, elle vise trois objectifs essentiels : «L'analyse plurielle de la conjoncture internationale, la sensibilisation de l'opinion publique espagnole à la réalité sociale, culturelle, politique et humaine du peuple sahraoui et, enfin, identifier les domaines de coopération dans lesquels les universités peuvent contribuer à établir des modèles de coopération au développement ainsi que des programmes de volontariat dans les campements de réfugiés sahraouis.» G. H.