L'opérateur de téléphonie mobile a indiqué hier dans un communiqué mis en ligne que l'Etat algérien lui a transmis une correspondance dans laquelle il lui fait part de son souhait d'acquérir Djezzy. Dès lors, les négociations pourraient débuter dans les quelques jours qui viennent. L'opérateur n'a cependant pas indiqué et à aucun moment auparavant le prix de cession de sa filiale. Cela, même si le sud-africain MTN l'avait évalué à 7 milliards de dollars lorsqu'il avait entamé les discussions avec Sawaris, avant que l'Algérie n'y mette son veto en invoquant le droit de préemption. Le gouvernement avait introduit cette disposition dans la loi de finances complémentaire pour éviter la supercherie d'Orascom qui a cédé la cimenterie de Msila au groupe Lafarge sans même en informer les pouvoirs publics. Rappelons que le gouvernement avait signifié au président sud-africain en visite il y a quelques jours dans notre pays et qui voulait intercéder en faveur de MTN, une fin de non-recevoir. Mourad Medelci avait déclaré alors que la page de MTN et de Djezzy était définitivement tournée et qu'il l'avait fait savoir à son homologue. Signalons d'autre part que l'émirati «Etissalat» a démenti, il y a trois jours, l'information selon laquelle il allait acquérir la moitié du capital de l'opérateur de téléphonie mobile, tandis que l'autre moitié reviendrait à l'Algérie. Rappelons aussi que Djezzy a eu maille à partir avec la Direction des grandes entreprises qui lui réclame un redressement de plus 600 millions de dollars. Somme que Djezzy a contestée en introduisant des recours, au demeurant rejetés par les services des impôts. Signalons enfin que le nouveau ministre des Postes et des Technologies de l'information n'a pas soufflé mot hier à ce sujet, lors de son passage à la radio Chaîne I, dans l'émission «Tahaoulat» animée par notre consœur Farida Berrezag, Moussa Benhamadi a, en revanche, abordé d'autres sujets inhérents à son secteur, tels que la téléphonie fixe, Internet à haut débit, le projet d'éradication des paraboles et également la stratégie pour la e-gouvernance. Mais aussi l'affaire Eepad, dont il a dit que les négociations ont été interrompues et que l'entreprise se devait, dans tous les cas de figure, de s'acquitter d'une redevance de 3 milliards de dinars qu'elle devait à Algérie-Télécom. F. A.