à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste, célébrée chaque année le 8 juin, plusieurs festivités, hommages et remises de prix ont été organisés, mardi dernier, dans plusieurs wilayas du pays. A Alger, cette journée a été marquée par la cérémonie qui s'est déroulée au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, en l'honneur des lauréats du prestigieux prix du président de la République, «Ali Maachi» pour les jeunes créateurs. En présence de la ministre de la Culture qui a rappelé dans son discours le rôle des artistes algériens pendant la révolution, dont le musicien Ali Maachi, qui ont mis leurs talents au service de la cause nationale et porté le message du combat pour la liberté sur les scènes du monde entier. Elle a ajouté que «l'artiste d'une manière générale est l'âme de la nation, qui contribue noblement à lui garantir joie et beauté. La célébration de la Journée de l'artiste est une manière de lui exprimer notre gratitude et lui rappeler l'importance de son rôle face aux défis auxquels font face notre identité nos et spécificités culturelles». La cérémonie a été animée par l'Orchestre symphonique national et sa chorale, dirigé par Rachid Saouli. L'orchestre a enchanté l'assistance nombreuse avec plusieurs morceaux du patrimoine algérien ainsi que des chants patriotiques en hommage aux artistes Hadi Radjeb et Mustapha Toumi. Les lauréats de cette année sont, pour le prix du roman littéraire, Djedjiga Brahimi, pour son roman le Tissu du grenadier, Miloud H'mida pour J'essaye de me rappeler et Mohamed El-Yamine pour la Prochaine Douleur. Quant au prix de la poésie, il a été décerné à Halima Guettaï, Chawki Righi, et Abdelaziz Touati. Le prix de l'écriture dramaturgique a été remporté par Laïd Belabeli qui a concouru avec Sur le pont de la vie, Mohamed Ben Djebel Belkacem pour son texte intitulé Célébration et Akebache Salah Ben Amar pour sa pièce pour enfants intitulé le Voyage vert. Le prix de l'art dramatique a été décerné à Mahfoud Berkane, Saliha Adja et Hadjla Khelladi. Dans la discipline des arts lyriques, les primés sont Adnane Boudjadi, Lotfi Merabet et Mohamed El-Amine Sefari. Concernant les arts plastiques, le prix a été attribué à Naziha Tebib, Hamza Nezar et Hakim Akhenan. Le prix des arts cinématographiques et audiovisuels a été décerné à un seul lauréat, en l'occurrence, Soltane Djebaïli de Tébessa. Par ailleurs, à l'occasion de la célébration de cette journée, la wilaya d'Illizi a rendu un vibrant hommage au «plus grand ambassadeur de la chanson touarègue», Othmane Bali, disparu il y a cinq années (17 juin 2005) dans la crue de l'oued Idjeriou à Djanet. L'hommage rendu à cet immense chanteur s'est traduit par des expositions évoquant sa carrière, ses textes et les passions de cet artiste. Quant à Oran, une vingtaine d'artistes, dont Baroudi Benkhedda, Samia Bennabi, Houria Baba et Bachir Bouyedjra, ont été honorés, mardi dernier, sur l'initiative de la maison de la culture, dont la responsable Rabea Moussaoui a souligné que «nous voulons faire de cette journée une halte pour avoir une pensée pour tous les artistes disparus et ceux qui ont donné quelque chose à l'Algérie». La cérémonie qui s'est déroulée au Théâtre régional d'Oran a été notamment marquée par des expositions et la représentation de Lahla izid aktar, écrite par Bouziane Benachour et mise en scène par Azzedine Abar. Les femmes artistes étaient au cœur des festivités organisées à cette occasion par la maison de la culture de la wilaya, qui a rendu un hommage appuyé aux femmes artistes, tous styles et générations confondus, plus spécialement aux doyennes de la chanson kabyle, à l'instar de Cherifa, de Djamila, d'Anissa, de L'djida et autres qui ont «balisé le chemin sinueux de l'art, au temps où chanter relevait, pour une femme, d'une véritable gageure, exposant celles qui oseraient braver l'interdit et bousculer les tabous à la vindicte populaire», rapporte l'APS. La wilaya de Tipasa a également rendu hommage à ses artistes, dont certains à titre posthume, à l'instar de qaïda Ahmed Esseghira plus connue sous l'appellation de «cheikha qaïda», une medaha de la ville de Cherchell décédée en 1947 et enterrée dans le mausolée de Sid Ahmed El Ghobrini. Une riche exposition d'artistes peintres plasticiens à la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel a aussi été organisée à l'occasion de ce 8 juin où plus d'une vingtaine d'artistes ont été honorés. Cette journée nationale a été marquée, à Constantine, par l'organisation d'une cérémonie en l'honneur de huit artistes de la ville des Ponts, sur l'initiative de la direction de la culture. Karim Dellouche, l'un des artistes honorés, a saisi cette occasion pour souligner : «Cet hommage me va droit au cœur mais il me donne aussi l'occasion de rappeler que nous avons besoin de plus de moyens et davantage d'ouverture pour donner plus et faire fructifier le champ culturel.» S. A.