De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Des années durant, les parents d'élèves n'ont cessé de revendiquer une amélioration qualitative du système scolaire de l'éducation nationale par l'introduction des matières artistiques dans les premiers paliers. La réforme a été introduite, mais pas les matières artistiques au grand dam des écoliers et de leurs parents. Les vacances sont là, et les parents ne savent toujours pas comment faire pour satisfaire les besoins artistiques de leurs enfants. Malheureusement, ils n'ont pas beaucoup de choix dans ce domaine. Cela malgré l'existence d'associations spécialisées dans le domaine des arts et de la culture. Ainsi, des cours saisonniers de guitare sont proposés aux parents par des particuliers. Mais cela reste insuffisant et ne peut pallier le manque criant dans ces matières. C'est surtout en bord de mer que les parents souhaitent trouver ce qui les arrangerait dans ce sens. Au niveau des sites touristiques et autres stations balnéaires, les investisseurs ne semblent pas avoir accordé d'importance aux structures destinées aux enfants, notamment pour ce qui est du côté artistique. Les complexes touristiques ne prennent pas en considération ce genre de préoccupations. En matière de loisirs et de prise en charge d'établissements dispensant des matières artistiques, les enfants restent les grands oubliés de ces investisseurs. Même dans l'une des plus grandes villes du pays, il n'existe pas de structures officielles ou de particuliers qui seraient à même de proposer aux enfants des projets artistiques et culturels saisonniers. Il existe, cependant, deux à trois associations seulement qui s'occupent de cet aspect et répondent, un tant soit peu à ces préoccupations. L'association très active «le Petit Lecteur» tente de répondre à ces besoins par des lectures et des séances collectives. Il faut toutefois souligner que même l'activité fort importante organisée par cette association devra s'adapter dans le temps et dans l'espace. Il s'agit du Festival international du conte pour enfants et pour adultes qui se tient en pleine période des cours. Le festival a le mérite d'intégrer dans ses espaces le concept de la halqa regroupant des enfants autour de conteurs qui narrent des histoires et des contes de fées. Mais point de conteur durant les vacances. Du coup, les parents soucieux de combler ce vide se rabattent sur le théâtre et ce qu'il peut proposer comme programmes, même si cela tourne à la répétition puisqu'il n'existe pas de grandes productions théâtrales pour enfants. Ce sont pratiquement les mêmes pièces de théâtre qui se produisent toute l'année. Ce faisant, l'enfant n'a d'autre choix que les programmes adultes à suivre et à assimiler de manière prudente.