De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La direction de l'éducation sanctionnera sévèrement selon la réglementation en vigueur les enseignants qui recourront à la grève annoncée dernièrement par le CNAPEST à partir du 21 septembre prochain. La sanction sera maximale avec leur «exclusion et leur remplacement immédiat par d'autres professeurs, dont le recrutement se fera parmi des ingénieurs et des cadres qui attendent d'être enrôlés dans le secteur de l'éducation», a averti mardi dernier M. Guellil, directeur de l'éducation de la wilaya, en marge de la réunion qui s'est déroulée au lycée Fadila Saadane, et qui a réuni les responsables de sa direction. Une dizaine d'enseignants qui n'ont pas paraphé le PV de la reprise seront « éjectés» automatiquement, a ajouté le même interlocuteur. Le «patron» de l'éducation a laissé entrevoir une brèche pour le dialogue avec ce syndicat dans un cadre légal soutenant que «le CNAPEST n'a de vrai consigné dans sa plate-forme de revendications que mon nombre d'années à la tête de l'éducation de Constantine. Pour le reste, ce ne sont que des généralités émises par ce syndicat». Cela étant l'avis du directeur, le CNAPEST ne compte pas lâcher prise en accusant l'éducation d'être passive face aux vrais problèmes secouant les fondations de l'école à Constantine, et en revendiquant le départ pur et simple du directeur de l'éducation de la wilaya «pour son régionalisme et ses dépassements démesurés». Toujours dans le sillage des conflits s'effectueront des ponctions sur salaire des professeurs n'ayant pas pris part à la formation instituée qui précédait la rentrée scolaire, soit du 6 au 13 du mois en cours. «Je suis un commis de l'Etat, j'appliquerai la loi sans merci. Il est inconcevable que l'on perçoive de l'argent sans débaucher de l'énergie», indique-t-il. Dans un autre chapitre de ce conclave, M. Guellil a évoqué la nécessité de vérifier la conformité des activités au niveau des établissements privés. Ainsi, une commission de wilaya devra rendre visite aux 6 écoles (3 lycées, 1 CEM et deux écoles primaires). En cas de non-conformité avec le décret ministériel régissant ces lieux de savoir, la tutelle en sera saisie pour apporter des mesures coercitives nécessaires, fera remarquer le directeur de l'éducation. Et d'éclairer : «Avant d'inscrire leurs enfants dans différentes classes privées, les parents devront exiger des agréments aux responsables des écoles. La sentence sera sans appel pour ceux qui dérogent à la règle ministérielle.»