Après le match perdu face à la Slovénie, les entraîneurs nationaux ainsi que les techniciens algériens ont analysé les points forts et les points faibles des Verts. Ils se sont prononcés, par la même occasion, sur le coaching de Rabah Saadane et aussi les chances des Fennecs de passer au deuxième tour La plupart des analyses des techniciens, Chabane Merzekane, ancienne gloire des années 80, Zekrini, ex-arbitre international, Nasser Bouiche, ex-coqueluche du MC Alger, convergent vers le mauvais coaching de Rabah Saadane, qui n'a pas su procéder aux bons changements. Il aurait, selon eux, lors de la seconde période, incorporé Saïfi et Boudebouz pour épauler Rafik Djebbour. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la première période n'a pas été le siège d'un combat riche en occasions. Après un round d'observation, le match tarde réellement à se porter vers les buts. Il y a bien ce tir dévissé de Matmour ou son centre mal exploité de la tête par Halliche mais ça tarde. Un peu avant le quart d'heure de jeu, on pense que les compteurs vont se débloquer et par la même occasion que le match va enfin être lancé avec ce but raté de la tête par Bougherra sur un ballon perdu dans la surface de réparation à l'issue d'un corner et transformé en passe décisive. Mais la défense slovène a été, semble-t-il, chanceuse. L'ex-gloire de Gijón, Chabane Merzekane, va plus loin en relevant que «Rabah Saadane n'a jamais prôné l'attaque dans ses rencontres. Je le connais depuis 24 ans, j'ai été joueur sous sa coupe, il privilégie toujours le jeu défensif. Je ne comprends pas pourquoi il n'a pris que trois attaquants sur les 23 joueurs qu'il a sélectionnés. Les autres équipes, par contre, ont toutes battu le record du rappel d'attaquants. Dans le monde du football, le coaching est devenu l'un des concepts pour gagner un match. Il n'y a pas beaucoup de dirigeants de haut niveau qui échappent à la règle avec des coachs et des consultants prêts à combler toutes les lacunes, mêmes celles que vous ignorez. Mais, attention, en football, le coaching recouvre un tout autre concept et occupe une place importante. C'est en quelque sorte la clé de la victoire. Pour Abdelaziz Khrouf, coach de la sélection des moins de 17 ans, «isolés dans leurs habitudes, les joueurs peuvent passer plusieurs années sans voir leurs lacunes, enfermés dans des certitudes erronées. Pourtant, chaque joueur heurte son mur, un mur de connaissances techniques et de concepts. Deux choix s'offrent alors : se contenter de son niveau ou payer un coach pour scruter à la loupe son niveau de jeu et progresser. Si l'on devait comparer notre football à un apprentissage, on pourrait le comparer à l'acquisition d'une expérience. Tous les joueurs sont capables de bien s'exprimer, la plupart parviendront à s'exprimer même tout à fait correctement mais seule une petite partie, qui aura poussé l'envie de gagner suffisamment loin, sera à même de développer des parties intéressantes. Et pour comprendre le pouvoir du football, il faut bien choisir, bien coacher pour arriver. La Slovénie n'était pas un foudre de guerre, elle était à notre portée. C'est une équipe très disciplinée dans son jeu, qui a appliqué à la lettre les consignes de son coach.» Quant à Nacer Bouiche, il a résumé la défaite en quelques mots. «Le football, c'est un peu cela, une communication plus ou moins élaborée entre les joueurs et être capable de manipuler le langage à son avantage ne s'invente pas pour le commun des joueurs. Aussi, beaucoup de joueurs vont faire appel durant leur carrière à un dur apprentissage et au coaching. Le coach algérien a fait les mauvais choix concernant les remplaçants. En somme, je dirais que nous avons offert la victoire à la modeste équipe slovène, nous avons perdu trois points qui étaient à notre portée». A. B.