Les travaux du tronçon de 223 km traversant la partie nigérienne de la Route transsaharienne, qui demeure inachevée pour manque de ressources financières, devront être entamés d'ici la fin de l'année en cours. Les fonds nécessaires à l'achèvement total de l'axe principal de la Transsaharienne ont été recueillis, rappelle-t-on, en mai dernier, à l'occasion de la table ronde organisée à Niamey (Niger) et qui regroupé les six pays concernés par la Route transsaharienne à savoir l'Algérie, la Libye, la Tunisie, le Niger, le Mali et Le Nigeria ainsi que les partenaires financiers du projet. Dans une déclaration à la presse lors de sa visite d'inspection à certains projets relevant de son secteur, à Alger, en compagnie du ministre nigérien de l'Equipement, M. Diallo Amadou, le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a indiqué que les travaux débuteront "vers la fin de l'année en cours ou le début de l'année prochaine" au niveau de ce tronçon devant relier Asamaka à Arlit, et ce après que les financements nécessaires, estimés à 100 millions de dollars, aient été trouvés. La réunion de coordination qui s'est tenue en mai à Niamey a été sanctionnée par "la collecte de tous les fonds nécessaires à ce projet avec le consentement de tous les donateurs à savoir la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID) et la Banque arabe de développement en Afrique (BADEA)", a-t-il expliqué à l'APS. A rappeler que le tronçon de la transsaharienne situé sur le territoire algérien a été finalisé sur 2 400 km, parallèlement au bitumage du dernier tronçon situé entre Ain Gezzam et les frontières avec le Niger sur une longueur de 415 km, durant l'été 2009. Actuellement l'Algérie est en train d'affiner le projet en travaillant sur la réalisation des branches à l'est et l'ouest du pays pour conforter l'axe principal. Pour sa part, le ministre nigérien, qui a visité à cette occasion plusieurs ouvrages d'art en cours de réalisation dans le cadre de la rocade Ain Benian-Boufarik, a salué la contribution de l'Algérie dans la concrétisation du projet de la transsaharienne reliant Alger à Lagos (Nigeria) sur une distance de 4 600 km. L'Algérie a, rappelle-t-on, financé les études relatives au tronçon situé dans le territoire nigérien de la transsaharienne dont la réalisation s'inscrit dans le cadre du Nepad. Lors de sa visite du projet d'aménagement du carrefour Oulmane-Khelifa (les Annassers, Alger), M. Diallo a exprimé l'importance pour la partie nigérienne de bénéficier de l'expérience algérienne dans le domaine des travaux publics, tout en se félicitant de la coopération bilatérale, notamment en matière de formation des ingénieurs et techniciens nigériens dans la réalisation des routes et des ouvrages d'art au niveau des instituts spécialisés en Algérie. Le ministre nigérien de l'Equipement effectue depuis samedi une visite de travail de trois jours en Algérie au cours de laquelle les deux parties examineront la coopération dans le domaine des travaux publics. La visite sera sanctionnée par la signature d'un mémorandum d'entente entre les deux pays.