Le Bureau maritime international (BMI) a mis en garde hier contre une récente augmentation du nombre d'attaques pirates contre des navires dans le sud de la mer de Chine méridionale, dans les eaux au large de l'Indonésie. Six attaques ont été enregistrées ces six derniers jours, dont la dernière a été perpétrée hier par six hommes qui sont montés à bord d'un porte-conteneur pour voler des biens et de l'argent. «Les attaques, qui ont débuté le 10 juin, se sont concentrées autour des îles indonésiennes d'Anambas, de Natuna et de Mangkai», a indiqué Noel Choong, responsable de la surveillance au BMI, un organisme lié au réseau international des Chambres de commerce et basé à Kuala Lumpur. Ces îles sont situées le long d'une route maritime très fréquentée du Pacifique menant de l'Asie de l'Est (Japon, Chine…) à l'Inde, au Moyen-Orient et à l'Europe. «Nous avons lancé des alertes dans la région et avons informé les autorités indonésiennes, leur demandant d'accroître le nombre de patrouilles», a-t-il ajouté. Le regain de la piraterie coïncide avec une baisse de la surveillance, selon lui. Depuis le 10 juin, des navires malaisien, sud-coréen, chinois, chypriote et singapourien ont été attaqués. «Les pirates attaquent la plupart du temps durant la nuit et ils visent les biens de l'équipage et du navire», a indiqué M. Choong. «Contrairement aux pirates somaliens, ils font marche arrière lorsqu'ils sont repérés, donc nous appelons tous les navires à se montrer vigilants pour prévenir tout abordage», a-t-il conseillé. La piraterie a très fortement reculé ces dernières années dans le détroit de Malacca, entre l'Indonésie et la Malaisie, grâce à la mobilisation des pays riverains.