Selon M. Barrault, les actes de piraterie «ont traditionnellement lieu dans les zones tropicales : la mer de Chine, le détroit de Malacca, les eaux somaliennes, le golfe de Guinée et le Venezuela». «Les prises de navires ont toujours existé, a-t-il souligné dans un entretien accordé au site Internet du magazine français Paris-Match. Elles sont plutôt en baisse depuis trois ou quatre ans dans le détroit de Malacca, notamment grâce aux patrouilles de garde-côtes». En revanche, «la piraterie est en forte augmentation au large de la Somalie, un pays aujourd'hui anarchique, sans aucun contrôle», a-t-il ajouté. Cette analyse a été confirmée par un récent rapport du BMI dans lequel il a été mentionné que les actes de piraterie ont nettement diminué dans le détroit de Malacca «où seules deux tentatives d'attaques contre des navires se sont produites depuis le début de l'année 2008 contre environ 38 agressions recensées en 2004». Il y a lieu de signaler que ce couloir long de 800 km bordé par Singapour, la Malaisie et l'Indonésie, qui représente 30% du transport maritime mondial, était considéré comme la zone de navigation la plus dangereuse du globe. Autres zones infestées de pirates : les eaux équatoriennes et guyanaises.