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Les cultures du Sud occupent le devant de la scène
Profitant d'une tendance universelle au métissage
Publié dans La Tribune le 24 - 06 - 2010

Depuis la nuit des temps, bien avant l'invention de ce concept tronqué de la mondialisation, les peuples ont appris à se connaître, à se découvrir, à s'inspirer les uns des autres. Les anthropologues ont énormément glosé sur ces échanges et ces métissages multiples qui ont caractérisé la vie humaine sous toutes ses facettes.
L'histoire de la Méditerranée, par exemple, est faite de plusieurs millénaires de migrations, d'invasions, de conquêtes, d'affrontements et de déportations, mais aussi d'échanges, de confrontations et de transformations mutuelles. Inutiles de revenir ici sur la longue chronologie des divers accouplements entre Romains, Grecs, Berbères et Arabes pour générer au final cette culture et ce patrimoine communs qui font aujourd'hui l'identité et la spécificité méditerranéennes. Bien au-delà de cet espace de référence, le métissage historique, culturel et linguistique a façonné l'ensemble des sociétés humaines. «Il n'y a pas de culture qui soit un isolat. L'objectivité et la finesse du raisonnement laissent savoir que les cultures s'interpénètrent. C'est une règle.
Les Nord-Africains ont toujours réalisé ce qu'on appelle en anthropologie des cas de syncrétisme entre la culture ancienne et les nouveaux apports», explique Dahbia Abrous, éminente spécialiste des cultures nord-africaines. Dans ses travaux sur le sujet, l'écrivain Mouloud Mammeri relève aussi que ces influences ont été déterminantes dans l'enrichissement des styles de vie, des manières d'être, des façons de voir le monde. «Il n'y a pas de culture ennemie», tranche-t-il en soulignant que les conflits se nourrissent essentiellement des intérêts contradictoires des hommes.
Au final, l'affrontement transforme, presque dans des proportions égales, et le vainqueur et le vaincu. De nos jours, cet antagonisme
s'exprime en termes de puissance économique et de moyens de production. Dans le domaine strictement culturel, la différence résulte souvent du développement technique et du poids de la promotion. Dans les pays développés, l'industrie culturelle bénéficie de tous ces atouts pour s'inscrire totalement dans la modernité.
A l'essor des supports technologiques de création et d'innovation s'ajoutent d'énormes opportunités de promotion, de diffusion et de
valorisation à travers un marché dynamique et bien en place. Si le produit culturel du Sud, sur le plan purement créatif, n'a absolument rien à envier à ce qui se fait en Occident, il n'a pas en revanche les mêmes chances dans la sphère mercantile post-créative.
Un produit culturel, qui ne se «vend» pas bien, ne va pas naturellement atteindre tous les publics auxquels il est initialement destiné. Son succès reste amoindri. Mais prenant conscience de la qualité intrinsèque de ces produits, les médias et les networks occidentaux leur accordent un intérêt grandissant, leur offrant ainsi l'occasion de «voyager» de plus en plus loin. Les producteurs occidentaux profitent naturellement de cette aubaine pour diversifier leurs catalogues. Les artistes s'inscrivent aussi dans cette tendance pour créer en commun des œuvres «universelles» qui accrochent partout. Coproduction cinématographique, fusions musicales, emprunts de formes en arts plastiques et en architecture, traduction d'œuvres littéraires et adaptations théâtrales, voilà des initiatives qui font recette de part et d'autre. Tant que ça «marche», les cultures sud-africaines et latino-américaines essentiellement, surferont longtemps sur cette vague. Dans le cas propre de l'Algérie, la musique raï s'est mondialisée grâce à des entreprises de cette nature. On pourrait en dire autant des musiques traditionnelles comme le gnawi, le hawzi ou la rythmique kabyle.
Nos hommes de lettres, traduits dans plusieurs langues, sont édités plus fréquemment à l'étranger.
Bon nombre de nos plasticiens et designers sont plutôt bien cotés en Europe et en Amérique du Nord. Mais est-ce suffisant ? Le temps est peut-être venu de penser à les produire localement pour réaliser cette précieuse plus-value à l'export.
On doit impérativement apprendre à fabriquer des produits de qualité sur place et à bien les promouvoir pour «empocher» les capitaux
(savoir-faire, finances et systèmes de production) qui en résultent.
C'est l'avantage primordial qu'il convient de tirer de cette conjoncturelle tendance au métissage culturel.
K. A.


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