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La lutte contre le terrorisme au centre de la conférence de Nouakchott 13e Conférence des ministres de l'Intérieur de la Méditerranée occidentale (Cimo)
Les ministres de l'Intérieur de dix pays du Maghreb et de l'Europe méditerranéenne se réuniront, demain à Nouakchott pour évoquer notamment la lutte contre le terrorisme. La 13e Conférence des ministres de l'Intérieur de la Méditerranée occidentale (Cimo) commencera, aujourd'hui, par une réunion d'experts avant une réunion des ministres prévue demain selon des sources mauritaniennes. Les ministres doivent évoquer essentiellement les thèmes de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et l'immigration clandestine. La Cimo entre dans le cadre du «dialogue 5+5», forum d'échanges politiques informels regroupant dix pays riverains du Bassin occidental de la Méditerranée : les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe, à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ainsi que cinq pays de l'Union européenne : l'Espagne, la France, l'Italie, Malte et le Portugal. Pour rappel, la 12e Cimo qui s'était tenue à Nice dans le sud de la France, en mai 2006, était l'occasion pour les ministres d'œuvrer pour le renforcement de leur coopération dans la «lutte contre les migrations illégales». Les dix pays de la Cimo comptent 257 millions d'habitants, dans un espace dont la frontière sud s'étend sur 6 600 km sur le continent africain, sans compter une façade maritime de 7 700 km, et une vingtaine de grands ports. A noter que dans les précédentes recommandations, il était surtout question pour les experts des pays du pourtour de la Méditerranée occidentale, d'échange d'informations et de renseignements utiles sur les professionnels du crime organisé. Les dix pays de la région avaient réaffirmé leur détermination à œuvrer de concert pour concrétiser les recommandations du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue 5+5. Quant à la lutte contre la migration clandestine, il s'agirait essentiellement «de cerner les raisons profondes de ce phénomène et cela exige une action commune et une coopération consensuelle en matière de développement dans les pays d'origine et les pays d'accueil». Un dossier qui bute sur l'épineuse question des centres «de détention» tant désirés par l'Europe mais qui rencontrent des réticences chez les pays de la rive sud de la Méditerranée. L'Algérie, faut-il le relever, a opté pour le centre d'attente dans le cadre de la loi sur la circulation des étrangers. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, a affirmé que «la vision qu'ont les Européens sur ce projet est totalement différente de l'esprit du projet que l'Algérie compte mettre en œuvre. Je tiens à réitérer que notre démarche n'a rien à voir avec les centres de détention proposés par nos voisins de la rive nord-méditerranéenne, principalement par la France et l'Espagne». Le ministre algérien a expliqué, dans le même sillage, que les centres en question vont permettre aux autorités algériennes d'héberger, provisoirement, les immigrants illégaux en vue d'accomplir les formalités pour leur conduite à la frontière ou leur rapatriement vers le pays d'origine. La Mauritanie, qui n'est pas riveraine de la Méditerranée, est cependant confrontée aux attentats terroristes et au passage de milliers de clandestins africains à destination des îles Canaries en Espagne. G. H.