La récolte de blé dur est bonne. Elle l'est moins pour d'autres cultures. Les chargés du secteur agricole ne peuvent en être que satisfaits. La bonne moisson devrait permettre au pays d'économiser des devises, en réduisant davantage les importations en blé dur, signe que l'agriculture nationale pourrait dégager de bons résultats, pour peu qu'on y attache de l'importance, qu'on y mette de la volonté et des moyens. Il est vrai qu'une série de mesures ont été entreprises, affinées et mises en route, ces dernières années, en vue de faire évoluer le secteur dans une bonne dynamique, de le booster. Dans la filière céréalière, tous les céréaliculteurs peuvent, par exemple, s'affranchir des dettes qu'ils contractaient et souscrivaient à un crédit sans intérêt, pour l'acquisition des intrants nécessaires à leurs activités. Cela n'était pas possible, dans le temps. Et, ordre a été d'ailleurs donné à l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), de «ne pas exiger comme préalable le remboursement des dettes» aux céréaliculteurs pour l'acquisition des intrants nécessaires au lancement des opérations de labours-semailles. Ces crédits, les céréaliculteurs ont, et c'est primordial, la possibilité de se les faires octroyer soit directement, auprès de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et la Banque nationale d'Algérie (BNA), soit par le biais de leurs coopératives ou groupements. Ils peuvent également les avoir auprès des Coopératives des céréales et légumes secs (CCLS). Celles-ci peuvent accorder ce crédit pour le compte de leurs coopérateurs aux fins d'acquisition des intrants moyennant engagement du coopérateur à livrer sa production en fin de saison à la coopérative. En outre, les semences, les engrais et les produits phytosanitaires nécessaires au lancement de la campagne céréalière sont disponibles au niveau des CCLS et des autres établissements et unités de services spécialisées. L'OAIC a également été appelé à encourager fortement les céréaliculteurs à contracter des assurances couvrant les différents risques de leurs activités et d'accorder une attention et un appui particuliers aux céréaliculteurs dont les terres ont été affectées par la sécheresse. La branche céréalière se distingue ainsi des autres cultures par cet ensemble de mesures prises mais également par l'excédent en orge qu'elle a pu produire et exporter, une première. Y. S.