L'absence du virtuose milieu des Blacks Stars a sérieusement marqué les quarts de finale contre l'Uruguay. Comme son père Abedi Pelé qui loupa la finale de la Can en 1992 contre la Côte d'ivoire, à cause d'un carton jaune trop sévère, le fils André Ayew Pelé, 20 ans, a lui aussi manqué le premier quart de finale de l'histoire du Ghana en Coupe du monde du contre l'Uruguay. Il a lui aussi injustement reçu un carton jaune contre les Etats-Unis, son deuxième depuis le début de la compétition. Son père qui est en Afrique du Sud comme consultant pour la chaîne Super Sport, et qui a connu les mêmes sentiments de frustration, a su trouver les mots justes pour remonter son fils, qu'il a plusieurs fois eu au téléphone. Elu homme du match samedi dernier, au Royal Bafokeng de Rustenburg, son absence contre l'Uruguay a créé un vide, son suppléant a dû se surpasser pour se mettre à la hauteur. C'était triste vendredi dernier au Soccer City de Johannesburg de voir évoluer les Blacks Stars sans l'un des joueurs clés. En l'espace de deux ans, André Ayew, en position de milieu excentré, ou axial, chez les juniors, comme en équipe fanion, est devenu un leader, un patron technique et animateur chez les Blacks Stars. Vainqueur de la Can junior au Rwanda en 2009, il était encore capitaine de cette équipe qui a remporté -grande première pour le Ghana- la Coupe du monde de la catégorie en Egypte, en octobre dernier. Prêté par Marseille, il a réussi une belle saison avec Alès-Avignon, qu'il a contribué à hisser en Ligue 1. Son prêt s'étant avéré payant, l'OM va récupérer cette saison un joueur plus aguerri et épanoui. C'est lors du prêt de son père de l'Om pour Lille que le jeune André Ayew a vu le jour, le 17 décembre 1989. Mais c'est dans la cité phocéenne qu'il a grandi. Convoqué pour la première fois en équipe fanion du Ghana par Claude Leroy, il y a trois ans, André Ayew fut très heureux de disputer la Can devant toute sa famille et le public ghanéen. Depuis 2008, celui que l'on appelle affectueusement Dédé a grandi.