Crise afghane : Hillary Clinton au Pakistan Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, retourne dans les prochains jours au Pakistan, en quête de soutien face aux talibans, mais aussi de l'esquisse d'une solution politique à la guerre qui bat son plein en Afghanistan. Sur le chemin de la conférence des donateurs de Kaboul, à laquelle elle participera le 20 juillet, la secrétaire d'Etat devrait presser ses interlocuteurs d'en faire plus contre la rébellion. Elle discutera aussi de la «réconciliation» entre certains insurgés et le gouvernement du président afghan Hamid Karzaï. Pour Washington, le Pakistan est un allié crucial contre l'extrémisme, mais également le fief d'une grande partie des talibans qui harcèlent plus que jamais l'Otan en Afghanistan. Les Etats-Unis, qui encouragent sous réserve la «réconciliation», jugent que le rôle d'Islamabad dans ce processus «est ambigu et opaque», a rappelé mercredi l'émissaire américain Richard Holbrooke. Le cas du puissant réseau taliban Haqqani résume cette complexité. Ce groupe est réputé proche d'El Qaïda, mais aussi des services de renseignement pakistanais. Il est très actif contre les forces alliées en Afghanistan. D'après le New York Times de mercredi, le général David Petraeus, chef de la coalition alliée en Afghanistan, veut d'ailleurs que Haqqani soit classé groupe terroriste. Le journal remarquait cependant qu'une telle décision pourrait contrarier la politique de «réconciliation». Russie : la Douma élargit le pouvoir de l'ex-KGB Les députés russes ont voté en dernière lecture une loi élargissant les pouvoirs des services spéciaux (FSB, ex-KGB) voulue par le président Dimitri Medvedev mais dénoncée par les libéraux et les défenseurs des droits de l'homme. Ce texte, qui permet aux services spéciaux d'émettre des «avertissements» à toute personne soupçonnée de «créer les conditions» favorables à la perpétration d'un crime, a été soutenu par 354 députés de la Douma (chambre basse). Seuls 96 élus ont voté contre. Selon cette loi, toute personne ou entreprise qui gênerait le travail d'un agent du FSB pourrait faire l'objet de poursuites susceptibles de se traduire par des amendes de 500 à 50.000 roubles (13 à 1 300 euros) ou un placement en détention d'un maximum de 15 jours. «Cette loi est nuisible, elle détruit l'atmosphère morale à l'intérieur du pays et porte un coup à l'image de la Russie à l'étranger», a déclaré Mikhaïl Emelianov, de la fraction du parti Russie juste (centre gauche) qui a voté contre. Le leader des libéraux-démocrates, l'ultranationaliste Vladimir Jirinovski, a pour sa part défendu le texte, «pas répressif», selon lui et qui permettrait d'«avertir amicalement» ceux qui s'apprêtent à commettre des crimes. Ce projet de loi a déjà été vertement critiqué par l'opposition russe et des défenseurs des droits de l'Homme qui craignent un retour aux détentions arbitraires opérées par le KGB à l'époque soviétique