La sieste n'est pas du temps perdu. Bien au contraire. Piquer un petit somme juste après son déjeuner peut se révéler très réparateur. La sieste permet de récupérer, de se ressourcer, mais elle offre en plus bien d'autres avantages et renferme pas mal de vertus. De nombreuses études ont mis en avant les bénéfices de la sieste et notamment celles menées par l'Institut français du sommeil et de la vigilance. Les médecins reconnaissent que la sieste est bénéfique pour le cœur. Pratiquée régulièrement (au moins 3 fois par semaine), la sieste diminuerait le risque d'accidents cardiaques et de maladies cardiovasculaires d'environ 30%. Comment expliquer cet effet ? La sieste diminue le stress. Or, le stress est un facteur de risque cardiovasculaire important. D'autre part, la sieste a un effet stimulant. Il faut savoir qu'en fin de sieste, l'organisme libère deux hormones, l'adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones participent au réveil car elles stimulent le rythme cardiaque, ce qui permet une irrigation plus importante du cerveau. Autrement dit, la fin d'une sieste a un effet stimulant. Ainsi, au sortir d'une sieste, nous ressentons l'énergie nécessaire à une seconde journée. Ce phénomène s'observe aussi après une nuit de sommeil, et c'est bien pour cela que l'on se sent généralement au meilleur de notre forme une dizaine de minutes après notre lever. La sieste stimule aussi la créativité. En effet, les meilleures idées surviennent après les siestes. Pendant la sieste, notre activité cérébrale est moindre mais pas nulle. Notre inconscient travaille : nous laissons libre cours à l'expression et à la projection des images stockées pendant l'éveil. Ce phénomène est plus prononcé pendant une sieste que pendant une nuit de sommeil car la sieste nous maintient dans une phase de sommeil plus léger, et plus propice à ce type d'inspirations. La sieste est également «bonne conseillère». Ainsi, durant ce sommeil léger, on peut également plus facilement se souvenir de solutions inconscientes envisagées à notre insu par notre cerveau. On peut ainsi élaborer des stratégies dont on se souvient quelques minutes plus tard au réveil (ce qui n'est généralement pas possible après une nuit de sommeil car elle se termine par une phase de rêves). Cet état inconscient offre le détachement nécessaire pour appréhender les situations les plus épineuses. Autre point positif mis en avant par les médecins, la sieste contrecarre les effets négatifs de l'insuffisance de sommeil. Nous dormons de moins en moins et nous sommes de plus en plus nombreux à souffrir d'un manque de sommeil. Or l'insuffisance de sommeil fatigue, stresse, diminue la concentration et l'attention, entrave l'apprentissage des enfants et des adolescents, induit une perte de productivité, augmente le risque de diabète, de surpoids, etc. La sieste ne requiert pas un investissement de temps important. 10 à 30 minutes suffisent. Pour les plus pressés, on peut même recommander les micro-siestes (quelques minutes seulement), que l'on peut faire sur son lieu de travail, voire dans les transports en commun. Faire une sieste n'empêche par le sommeil nocturne. A condition bien sûr de faire la sieste en début d'après-midi et non en milieu d'après-midi. Au contraire, une sieste diminue le stress et augmente notre productivité, ce qui favorise le sommeil nocturne.