Synthèse de Salah Benreguia Les difficultés financières auxquelles faisait face le géant immobilier de Dubai Nakheel, avec ses banques créancières pourraient se dissiper à la lumière de la dernière réunion qui s'est tenue entre les deux parties. La semaine dernière, Nakheel est parvenue à un accord de principe avec la plupart des banques créancières pour une restructuration de sa dette de 23,5 milliards de dollars.Dans un communiqué, les responsables de Nakheel ont précisé que «les grandes lignes» du plan de restructuration du groupe, annoncé le 25 mars dernier, ont reçu «l'accord de principe» du comité de coordination, représentant 60% des banques créancières et le gouvernement du Dubaï. Selon Dubaï World, il avait été proposé le remboursement de l'intégralité de sa dette sur huit ans, le gouvernement de Dubaï s'étant engagé à lui apporter une aide de 9,5 milliards de dollars destinée notamment à renflouer le géant immobilier Nakheel et à convertir en actions sa part de 8,9 milliards de dollars. La dette due aux banques créancières est d'«environ 14,4 milliards de dollars», elle sera réglée en deux tranches, l'une de 4,4 milliards de dollars à honorer dans cinq ans et l'autre de 10 milliards de dollars, remboursable dans huit ans, généralement à un taux d'intérêt de 1%, selon le communiqué du géant immobilier. Cet accord «marque une étape importante et témoigne de nos efforts pour parvenir à la meilleure solution possible pour tous les partenaires», a déclaré le responsable chargé de la restructuration de Dubaï World, Aidan Birkett, cité dans le communiqué. Mais cette entente «requiert l'accord des autres créanciers de Dubai World», souligne le texte, ajoutant que le conglomérat allait poursuivre ses démarches pour obtenir leur accord. Le président du Comité budgétaire suprême de Dubai, cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, a fait savoir que ledit accord «est le résultat des efforts considérables consentis par un grand nombre de partenaires, qui portent le même intérêt pour l'avenir de Dubai». «Une proposition finale [...] sera soumise par le Comité de coordination à toutes les banques créancières de Dubaï World», a ajouté la même source sans avancer de date. Pour rappel, Dubai avait fait trembler les places financières internationales en novembre 2009 en demandant un moratoire sur une partie de la dette de Dubai World, estimée alors à 59 milliards de dollars. Le conglomérat Dubai World avait engagé en décembre 2009 des négociations ardues avec ses créanciers, peu après le règlement d'une dette de 4,1 milliards de dollars de sa filiale immobilière Nakheel, grâce à une aide de dernière minute d'Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis dont fait partie Dubai.