L'émirat de Dubaï avait demandé un moratoire de six mois sur une partie de la dette de Dubai World. Le conglomérat public, Dubai World, pourrait proposer le paiement de toutes ses dettes à «moyen terme», lors de négociations qui s'ouvrent, lundi, avec ses créanciers sur le rééchelonnement d'une dette de 22 milliards de dollars, a rapporté dimanche le quotidien émirati The National. Deux hauts responsables de Dubaï, dont le chef du Comité fiscal suprême de l'émirat, cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, ont assuré récemment à leurs interlocuteurs à Londres, que cette option était «une possibilité à moyen terme», a ajouté le journal. «Ils ont assuré qu'il y a un certain nombre d'options que le gouvernement de Dubaï juge faisables et souhaitables pour Dubai World. Payer toutes les créances est l'une de ces options», a écrit le journal en citant une source présente aux tractations à Londres. Dubai World rencontre, lundi à Dubaï, les représentants de plus de 90 banques créancières lors d'une réunion qui devrait marquer le début d'un long processus de négociations. Les négociations doivent porter sur le reste d'une dette totale de 26 milliards de dollars que Dubai World voudrait renégocier avec ses créanciers, après avoir pu honorer une dette de 4,1 milliards de dollars, à la solde de sa filiale Nakheel (immobilier), parvenue à échéance le 14 décembre. Le règlement de cette dette de Nakheel a été rendu possible grâce à une aide de 10 milliards de dollars apportée in extremis à Dubaï par le gouvernement d'Abou Dhabi, l'émirat le plus riche des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis. L'émirat de Dubaï, confronté à des difficultés financières qui ont porté sa dette publique à quelque 100 milliards de dollars, selon l'agence de notation Moody's, avait demandé, le 25 novembre, un moratoire de six mois sur une partie de la dette de Dubai World. Ce conglomérat, ployant sous le poids d'une dette de 59 milliards de dollars, avait annoncé le 30 novembre qu'il allait restructurer certaines des 10 compagnies composant le groupe, dont Nakheel, et renégocier avec les créanciers une partie de leur dette.