Après la crise connue en 2009, le marché publicitaire mondial devrait clôturer l'année 2010 en hausse de 3,5%. Avec ce chiffre, la reprise sera plus forte qu'attendue, selon des prévisions publiées hier par le cabinet spécialisé Zenith Optimedia et reprises par l'APS. Initialement, les prévisions de ce cabinet tablaient sur une progression de seulement 0,9% pour 2010 avant que ces estimations soient revues à la hausse en avril en prévoyant une évolution de 2,2%. Zenith Optimedia explique ce nouveau regain d'optimisme par la «croissance plus forte que prévue enregistrée durant le premier semestre de l'année, notamment aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest. «Ces régions continuent, toutefois, à croître à un rythme beaucoup plus lent que la plupart des pays émergents», ajoute l'agence. Pour l'ensemble de l'année, la même source table sur une hausse de 1,3% des dépenses publicitaires dans les pays développés (Amérique du Nord, Europe de l'Ouest et Japon), mais de 8,6% dans le reste du monde. La même tendance haussière est attendue pour les années à venir. On s'attend, en effet, à l'accélération de la croissance du marché publicitaire mondial. Il devrait progresser de 4,5% en 2011 et de 5,3% en 2012, avec toujours un fort écart entre les zones développées et les pays émergents. L'année 2009 avait été calamiteuse, avec un recul de 9,8%. Comme lors des récessions précédentes (1991 et 2001), un fort rebond dans les dépenses publicitaires est constaté trois ans après la crise. Par supports médiatiques, les journaux poursuivent leur déclin entamé en 1987, date à laquelle ils représentaient 40,6% des dépenses publicitaires. Ce chiffre ne devrait être que de 21,6% en 2010. C'est, en effet, la télévision qui connaît la plus importante évolution. Ses revenus devraient progresser de 6,4% en 2010, puis de 5,4% en 2011. Zenith Optimedia s'attend à ce que ce média représente 40,8% en 2012 du total des investissements, contre 38% en 2008. De son côté, c'est la poursuite du boom pour Internet avec une hausse prévue de 13% de ses revenus. Sa part de marché devrait passer de 12,7% en 2009 à 17,1% en 2012. R. E.