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Des appareils de détection de médicaments contrefaits pour l'institut Pasteur d'Algérie Après avoir décelé et retiré des produits faux du marché, Ould Abbes annonce
La contrefaçon de médicaments constitue un fléau croissant dans de nombreux pays, mettant en danger la santé des consommateurs : des médicaments sur-dosés, sous-dosés, sans principe actif, voire même toxiques, circulent dans le monde presque librement. L'Algérie n'est pas à l'abri de ce fléau, considéré comme un véritable acte criminel. Des mesures sont prises par l'Algérie pour lutter contre ce phénomène. Dans ce cadre, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a annoncé jeudi, lors d'une visite de travail et d'inspection à l'institut Pasteur de Dely Brahim (IPA) que cette structure vient de se doter de trois appareils de détection de médicaments contrefaits. Il a précisé que «ces appareils de pointe conçus aux Etats-Unis sont disponibles uniquement en Algérie et en Afrique du Sud et devraient permettre aux cadres de l'Institut de détecter facilement les faux médicaments». Selon le ministre, «les pays du Sud dont l'Algérie constituent une cible en matière de médicaments contrefaits, l'Institut Pasteur vient de se doter de ces appareils d'un montant de 220 millions DA». Le ministre a rappelé que «l'Algérie avait signalé, par le biais de l'Institut Pasteur, certains médicaments contrefaits qui ont été retirés définitivement du marché». La contrefaçon concerne aujourd'hui 10% du marché mondial, soit 45 milliards de dollars. Dans certains pays d'Afrique, jusqu'à 50% des médicaments disponibles sont contrefaits, estime l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce sont principalement des médicaments touchant au mode de vie qui sont copiés. Les anabolisants pour les sportifs, les hormones, les antihistaminiques (médicaments pour lutter contre l'allergie) ou les stéroïdes, souvent fabriqués dans les pays de l'Est, sont couramment des faux. De l'anti-cholestérol à base de sucre au collyre à l'eau avariée, les faux médicaments sont partout et peuvent s'avérer très nocifs avec des conséquences dramatiques. Il existe aussi des contrefaçons de matériel médical (prothèses, seringues, outils chirurgicaux…). Pour rappel, en 2001, 20 000 tablettes de médicaments contre la grippe ont été saisies en Colombie, contenant notamment de l'acide borique, de la cire et de la peinture avec un haut degré de plomb, le tout servant à imiter la couleur des produits originaux. Des cas de comprimés d'aspirine contenant du talc, des pommades à base de café et de sciure pour soigner les brûlures, des collyres fabriqués avec de l'eau avariée ont également été détectés. Plus récemment, en France, des lentilles de contact de contrefaçon non stériles et sans effet correcteur ont infiltré le réseau légal de distribution en France. Sans parler des médicaments contrefaits qui inondent le marché en Afrique et dans les pays en développement provenant pour la plupart de Chine. A. B.