Durant l'été et le Ramadhan, le don du sang se fait rare. Une situation qui met en danger la vie des malades qui attendent impatiemment ce geste salvateur. Comme chaque année, à la veille du mois sacré, la Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS) lance un appel à l'ensemble de la population pour «faire don de son sang, pour sauver des vies», indique un communiqué parvenu à notre rédaction. Les personnes âgées de 18 à 65 ans, en bonne santé, sont ainsi appelées à se rendre à l'hôpital le plus proche pour faire don de leur sang. Un geste, certes banal mais qui permettra de redonner le sourire à des milliers de personnes en attente d'une transfusion salvatrice. La Fédération algérienne des donneurs de sang tient à rassurer : le matériel est stérilisé et à usage unique. La saison estivale et le mois de Ramadhan sont des périodes pénibles pour les malades ayant besoin de sang, car les donneurs réguliers comme les étudiants sont en vacances. D'où l'importance d'insister sur le rôle salvateur des donneurs réguliers et d'intensifier les campagnes pour sensibiliser au rôle décisif des donneurs bénévoles notamment auprès de la communauté estudiantine. Des mesures doivent être mises en place pour pallier aux pénuries de sang durant cette période, à travers un programme spécifique de collecte. Il serait ainsi intéressant de reconduire la campagne de collecte de sang en dehors des hôpitaux, lancée l'année dernière, au niveau des plages et des mosquées. Pour rappel, l'Agence nationale du sang et la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) avaient signé l'année dernière, une convention à la faveur de laquelle l'agence pourra bénéficier de 24 véhicules de collecte de sang, de 12 camions et de 12 bus, dotés d'équipement médicaux modernes. D'autre part, 12 nouveaux centres, dont 3 déjà réceptionnés, de transfusion sanguine sont prévus d'ici à la fin de l'année 2011. Selon les dernières statistiques, datant de 2009, la moyenne de dons par année en Algérie est de 11,5 par 1 000 habitants. La norme d'un pays en développement est de 10 dons par 1 000 habitants. Le directeur de l'Agence nationale du sang, Kamel Kezzal, avait récemment relevé l'existence d'une hétérogénie de taux de don de sang d'une région à l'autre. Certaines wilayas dépassent largement la moyenne, telles que Constantine avec 32 dons par 1 000 habitants, Annaba (28), Alger (25), Oran (20), alors que d'autres souffrent d'une carence prononcée. Pour rappel, lors de la célébration, le 14 juin dernier, de la Journée mondiale du don de sang, M. Kezzal avait insisté sur la nécessité de mettre en place un système de connexion interwilayas pour permettre une certaine complémentarité entre les régions qui connaissent des taux élevés en dons du sang et celle qui souffrent de carences.Notons enfin que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'il suffit que 1% de la population donne son sang pour couvrir les besoins d'un pays. Mais dans 77 pays, la totalité étant des pays en développement ou en économie de transition, cette proportion est encore inférieure à ce seuil.