Le ministre des Finances a, à l'occasion de la clôture de la session de printemps du Parlement, donné, un aperçu sommaire, sur le contenu de la loi de finances complémentaire 2010. Fait à retenir, le gouvernement ne changera rien, ou presque, à sa politique économique, et les dispositions, celles relatives au Crédoc comprises, consignées dans la LFC 2009, seront ainsi reconduites. Cap maintenu. Le Crédoc est un mode de paiement des importations, qui s'est superposé à d'autres mesures prises par l'Etat, dans le but de recadrer l'investissement. Les opérateurs étrangers sont tenus d'associer les nationaux dans les projets à venir (plus de 50% dans le productif et 30% dans le commercial). La levée de boucliers, dans les milieux financier et économique, à laquelle a donné lieu, la loi de finances 2009 et la LFC 2009, n'a pas infléchi la nouvelle trajectoire que le gouvernement a imprimée à la politique économique. Les dispositions en question, le Crédoc en tête, ont été critiquées par les opérateurs économiques, aussi bien privés que publics, décriées, parce qu'ils estiment qu'elles leur font perdre de l'argent. La dernière déclaration en date à ce sujet est celle du P-DG d'Air Algérie qui a souligné que le Crédoc fait qu'il y a «retard» dans le processus d'affrètement des avions. Il y a cependant des chefs d'entreprises qui s'y sont adoptés, notant que l'Etat est souverain dans ses choix économiques. En tout cas, les autorités publiques, elles, défendent leur politique, estimant que l'Algérie entend préserver ses droits, comme les autres pays, en matière d'investissements, tout comme elle entend mettre un terme aux comportements parasitaires et spéculatifs au détriment du Trésor public. Aussi, faut-il renforcer la lutte contre les différentes formes de fraudes fiscales, douanières, et autres, qui font perdre à l'Etat d'importantes recettes au profit des milieux parasitaires, pour ne pas dire maffieux. Il est vrai que le pays vit dans une sorte d'opulence ces dernières années par la grâce du pétrole, et cela attise les convoitises. Ce n'est pas parce qu'il a de l'argent, que le pays doit en dépenser irrationnellement. Il faut dire que depuis l'ouverture du marché, une forme d'anarchie s'est emparée de certains créneaux aussi bien économiques que commerciaux. Aussi, le reproche est fait à l'Etat de s'être départi de son rôle de régulateur. Y. S.