Douze centres de sang seront ouverts incessamment dans douze wilayas du pays, en l'occurrence Batna, Annaba, Constantine, Sétif, Boumerdès, Tipaza, Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Ouargla, Béchar et Alger. Les onze premiers sont attendus avant la fin de l'année en cours, celui d'Alger est programmé pour le premier semestre 2011. C'est ce qu'a annoncé le directeur général de l'Agence nationale du sang, le Pr Kamel Kezzal, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le Pr Kezzal précise que ces structures sont construites en dehors des hôpitaux de façon à assurer un meilleur accueil des citoyens qui s'y rendent pour un don de sang. Les centres de transfusion sanguine qui se trouvent à l'intérieur des hôpitaux, ainsi que les véhicules de collecte de sang qui se déplacent dans les quartiers, les établissements scolaires, les enceintes universitaires… continueront leur travail normalement. Selon le conférencier, les services de l'agence nationale du sang fournissent de grands efforts pour amener les citoyens à faire don de leur sang : «Nous n'attendons pas que le citoyen vienne à nous mais c'est nous qui allons vers lui». C'est dans ce cadre que sont organisées, de manière permanente, des campagnes de don de sang à travers tout le pays, et sont élaborés avec précision des programmes de collecte de sang. «Nous n'avons pas un manque de sang et nous ne l'aurons pas si nous continuons à travailler selon le programme tracé. Le problème réside dans la distribution de ce sang. C'est à ce niveau que nous déploierons plus d'efforts à l'avenir». Une stratégie de collecte de sang est donc mise en place, depuis quelques années, sur décision du gouvernement et son application sur le terrain semble donner de bons résultats. Selon les chiffres donnés hier par le Pr Kezzal, le don de sang en 2000 n'était que de 8,4 pour 1000 habitants. Il est passé à 8,89 pour 1000 en 2001, 8,69 en 2002, 9,09 en 2002, 9,15 en 2003…à 11,10 pour 1000 habitants en 2009. Cela dénote de l'efficacité de la méthode adoptée, estime le conférencier, soulignant qu'avec ce chiffre, le pays est en bonne position par rapport à beaucoup d'autres dans le monde. Partant, «en raison des efforts et des progrès enregistrés dans le domaine du sang», l'OMS a choisi l'Algérie pour la réalisation d'un film de 15 minutes sur le don de sang. Le film a été diffusé sur les chaînes de télévision de tous les pays de la région OMS AFRO. Concernant le mois de Ramadhan, le Pr Kezzal rassure qu'il n'y aura pas de manque, contrairement à ce qui se passait il y a uelques années : «L'ensemble des directions de la santé des wilayas ont été saisies pour prévoir un programme de collecte aussi bien au niveau des structures du sang qu'en dehors des établissements de santé et ce, en collaboration avec les comités locaux de la Fédération algérienne des donneurs de sang, les directions des affaires religieuses et les collectivités locales». Il rappelle que 36 895 dons de sang ont été recueillis, le mois de Ramadhan de l'année dernière, au niveau national. Alors que 11 000 dons ont été enregistrés durant la seule journée du 11 janvier 2009, journée nationale de don de sang, organisée en solidarité avec le peuple de Ghaza. Par ailleurs, a révélé hier le Pr Kezzal, 24 véhicules de collecte de sang ont été commandés à la Société nationale des véhicules industriels (SNTF). Les cinq premiers seront réceptionnés avant le début Ramadhan, selon ses dires. K. M.