«Chaque wilaya aura son véhicule mobile de collecte de sang et un autre pour le transport», a affirmé hier, le Pr Kezzal, directeur de l'Agence nationale du sang, lors d'une conférence au centre de presse d'El Moudjahid. «Dans le cadre du programme national du sang 2006-2009, on a prévu la construction de 12 centres de transfusion sanguine et 36 à réhabiliter, plus un médecin spécialiste en la matière pour chaque centre», ajoute-t-il. Ces 12 centres seront répartis à travers douze wilayas: Alger, Constantine, Batna, Sétif, Tizi Ouzou, Tipaza, Sidi Bel Abbès, Oran, Béchar, Tlemcen, Boumerdès et Annaba. Pour la réalisation de ces projets à terme, le directeur de l'Agence nationale de sang a confirmé que l'étude est finalisée et une enveloppe de 1592 millions de dinars a été débloquée. L'année 2006 a enregistré plus de 335.000 dons de sang, ce qui signifie que les choses avancent bien pour le responsable de l'agence. En suivant le programme national de sang, d'ici à 2009, l'Algérie doit remplir au maximum ses banques du sang. Concernant le bilan de la campagne de collecte de sang pour le mois de Ramadhan dernier, M.Kezzal affirme que le bilan n'a pas encore établi, mais il le sera dans les jours à venir, tout en déclarant que la quantité collectée est supérieure à celle de l'année précédente. L'Algérie est arrivée à réaliser une moyenne générale de 10 dons pour 1000 individus. C'est peu par apport à la demande qui augmente davantage. Les conférenciers, sont unanimes: «Le sang est disponible en quantité et qualité». Pour l'objectif visé, la Fédération algérienne des donneurs de sang et l'Agence nationale du sang, comptent atteindre un taux de 80% de donneurs volontaires et réguliers. «Le but est de remplacer les dons familiaux qui sont de l'ordre de 60%, contre 20% de donneurs volontaires, taux enregistré en 2006», a fait savoir M.Gharbi Kaddour, président de la Fédération algérienne des donneurs de sang. S'agissant des risques de contamination, les conférenciers ont rassuré que les mesures de précaution contre d'éventuels dangers ont été pris au sérieux. «Il faut savoir que dans chaque transfusion, le sang est soumis à deux analyses, immunologique et sérologique, qui déterminent si le sang des donneurs n'est pas contaminé et sa compatibilité avec le receveur», explique Mme le Pr M'hamsadji, enseignante à l'université d'Alger. Il reste les difficultés que rencontre l'opération de collecte de sang, c'est-à-dire l'absence d'une politique et d'une culture dans ce sens. «Le ministère de la solidarité n'a jamais subventionné la Fédération algérienne des donneurs de sang depuis sa création en 1977», martèle Hadj Ouhada, membre fondateur de la Fédération.