Le ministère du Tourisme et de l'Artisanat travaille à l'élaboration d'un dossier global sur «la modernisation du parc hôtelier national». C'est un document qui «sera soumis, prochainement au Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour avis», c'est ce qu'a révélé hier le ministère du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoun, en marge de la remise des documents de réalisation de 43 projets touristiques à des opérateurs privés nationaux, une cérémonie qui s'est déroulée à l'hôtel El Aurassi à Alger. Smaïl Mimoun a expliqué que la modernisation des structures hôtelières s'inscrit dans une «stratégie» globale visant à développer «le tourisme local», à le rendre «attractif», à faire économiser au pays de la «devise», car les Algériens préfèrent les destinations étrangères, une tendance qu'il faut «infléchir», dira le ministre. Mais comment ? Smaïl Mimoun estime qu'il y a nécessité d'améliorer «la qualité de service» dans les hôtels, de «revoir les prix» qui y sont pratiqués. Sur ce dernier point, il relève que le département dont il est responsable veut «engager un dialogue avec le secteur privé», pour l'inciter à tailler dans la structure des prix. La remise à niveau dans le secteur du tourisme s'étend également aux agences de voyage. Ces agences seront soumises à des règles «strictes» et «rigoureuses» et à «un cahier des charges bien défini», le tout dans le cadre d'un «décret exécutif», a annoncé le ministre qui explique que désormais les agences de voyage seront tenues, pour ce qui est des opérations de sous-traitance, de «souscrire un contrat de partenariat dûment notarié». Il faut que «le citoyen sache à quoi s'en tenir, en cas de problème», avertit le ministre, qui rappelle à ce sujet qu'il est des agences qui proposent des circuits touristiques, des destinations, avec tout ce qui va avec (en publicité, sur papier), mais qu'une fois sur place, le citoyen «trouve autre chose, s'en trouve floué». «Cela va changer», promet-il. A propos de la gratuité de l'accès aux plages, il affirme que l'accès «est gratuit», ajoutant cependant qu'il est des endroits, des plages (25%, à peu près de l'espace objet de concession) où les détenteurs de la concession proposent des «services payants». Smaïl Mimoun ajoute que le ministère dispose d'une cellule de veille nationale qui a dépêché des inspecteurs dans certaines plages pour relever toutes les anomalies, si anomalie, il y a. Pour revenir aux projets touristiques sus-évoqués, il faut retenir que les nouveaux investisseurs ont la possibilité, et de suite, de mettre en chantier les projets qu'ils ont proposés. Les projets réunis totalisent une capacité d'accueil de près de 3 760 lits. C'est aussi 5 640 postes d'emploi créés. Y. S.