Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine La situation géographique a été pendant longtemps un handicap pour le développement des régions, la présence de chaînes montagneuses marquant une topographie particulière rend souvent les actions envisagées dans ce sens très difficiles à mettre en œuvre. Ce qui nécessite des enveloppes financières importantes, alors que le nombre d'habitants au mètre carré est faible par rapport aux autres régions.Cependant, ceci ne doit pas être un argument pour abandonner l'amélioration du cadre de vie de ces populations sachant que chaque citoyen a droit à sa part de développement dans un cadre où la lutte contre le déséquilibre régional est l'une des priorités.Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les communes situées sur les deux chaînes montagneuses qui traversent le sud et le nord de cette wilaya ont besoin de plus de commodités pour améliorer leur situation.La commune de Bethia, localisée à environ 85 km au sud-ouest du chef-lieu de cette wilaya, souffre énormément de la dégradation de son réseau routier qui joue pourtant un rôle primordial dans la vie quotidienne de la population, obligée de se déplacer pour vaquer à ses occupations. Cette situation influe également sur les communes avoisinantes, y compris sur celles relevant de la wilaya de Tissemsilt. La route nationale n° 65, qui passe par la commune d'El Hassania, ainsi que le chemin de wilaya n° 25 reliant Bethia au projet de dédoublement de la voie jusqu'à la commune de Thiat El Had relevant de la wilaya de Tissemsilt, sur une distance de 27 km, sont dégradés entre Bouchraïb et Bethia. Par ailleurs, cette localité observe un déficit en logements, particulièrement de type rural vu la nature de cette région. Le quota de 250 logements distribués durant 2009 et 2010 n'a pas résorbé ce déficit, d'autant que les services concernés ont enregistré 600 demandes, alors que pour le logement social, cette commune a bénéficié de 10 logements dont les travaux n'ont pas encore pris fin. Notons que cette même commune, dans le cadre de son développement, a vu la réalisation de nombreuses structures ayant une relation avec le secteur de la santé, de l'éducation… La réalisation d'un lycée et d'une polyclinique a permis à la population de bénéficier de ces services sur place. En somme, les communes de ces zones montagneuses ont enregistré la réalisation de certains projets dans le cadre du quinquennal passé. Ce qui est loin de répondre aux besoins d'une population qui nécessite davantage d'opérations dans les différents secteurs qui lui permettront d'en tirer profit et de lutter contre l'exode rural et pourquoi pas encourager les citadins à se fixer en ces contrées, ou du moins pour ceux qui préfèrent fuir les grandes villes qui étouffent sous le poids de ses habitants et de la pollution tous azimuts.