Photo : s; Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine L'accroissement de la population et l'augmentation du rendement de l'individu actif dépendent de plusieurs paramètres, dont la préservation de sa santé qui exige, en plus de l'accès aux soins, une sensibilisation efficace visant à enrichir sa culture médicale, laquelle est seule capable de l'orienter pour mieux s'occuper de sa santé. L'accès aux soins demeure l'une des priorités des services de la santé au niveau national. Des dispositions ont été prises dans ce sens depuis plusieurs années pour établir un équilibre dans la répartition des structures de santé et du personnel traitant. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, qui compte 36 communes, la répartition géographique de la population rend l'accès aux services de soins très difficiles et ce, en dépit des dispositions prises par les services concernés, des dispositions qui ne répondent pas aux besoins de cette population, selon certains observateurs. Seules les huit communes situées sur l'axe routier de la RN4, à savoir Boumedfaa, El Hoceinia, Khemis, Sidi Lakhdar, Arib, Aïn Defla, Rouina et Attaf, avec une population de plus 303 462 habitants, disposent d'une bonne couverture médicale vu la disponibilité de structures sanitaires et de moyens de transport permettant de joindre les hôpitaux de Khemis Miliana, Aïn Defla, Attaf et Miliana. Entre autres, il semble que la population habitant le reste des communes a des difficultés pour se faire soigner. Les communes situées sur les hauteurs des chaînes montagneuses, celles du Dahra et du Zaccar au nord et l'Ouarsenis au sud, souffrent le plus de l'absence d'une bonne couverture sanitaire. Certaines polycliniques n'assurent pas de soins spécialisés et c'est souvent des prestations de médecine générale qui sont offertes aux patients. D'ailleurs, selon de nombreux citoyens, certains médecins ne sont pas toujours présents dans les salles de soins de certaines localités éloignées. Cette situation est due en particulier au manque de personnel pour couvrir le grand territoire de cette wilaya. Dans ce même chapitre, la pauvreté régnant dans les zones éloignées influe considérablement sur l'accès aux soins spécialisés, d'autant plus qu'une personne malade sans ressources ou à faible revenu ne peut pas accéder aux soins de santé spécialisés qui exigent souvent des frais pour des analyses et des radios. C'est pour cela que dans les zones éloignées de cette wilaya les citoyens continuent de se soigner traditionnellement en l'absence de moyens financiers importants qu'exige la médecine moderne, une médecine qui demande des déplacements fréquents vers les grandes villes où sont localisés les hôpitaux et les cliniques spécialisées. En somme, dans cette wilaya, la cherté des soins au niveau des cliniques privées et l'absence de quelques prestations dans certains établissements publics hospitaliers rendent l'accès aux soins très difficile dans les milieux urbains ou dans les zones éloignées. Pour remédier à cette situation, des observateurs notent que seul l'équipement des établissements de santé publique en matériels (scanners, laboratoires d'analyses spécialisés et échographies) et en personnel médical, avec l'ouverture de postes budgétaires pour médecins et paramédicaux, peut assurer une large couverture et une accessibilité aux différents soins.