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«Le festival de la chanson raï deviendra plus fort et plus grand» Mme Halima Hankour, commissaire du festival et directrice de la culture à Sidi Bel Abbès, en exclusivité à la Tribune :
Entretien réalisé par notre envoyée spéciale à Sidi Bel Abbès Amira Bensabeur LA TRIBUNE : Le raï est désormais ancré dans cette ville. Quelle évaluation faites-vous ? Mme Halima Hankour : C'est un évènement qui grandit par la volonté de diverses personnes qui ont cru et croient toujours que la culture, pour Sidi Bel Abbès, a un pouvoir d'échange émotionnel sans limites. Sidi Bel Abbès est connue non seulement par son Festival du raï, mais également par son Festival international de la danse, des rencontres maghrébines et internationales sur le théâtre, etc. Elle a donc réussi le pari grâce, bien sûr, aux aides des autorités locales et du ministère. Ces événements sont un atout fort important pour la promotion et le développement de la culture et du tourisme à Sidi Bel Abbès, tant au plan national qu'international. A propos de cette édition… La 3ème édition sera animée par 42 artistes de renom, elle est également caractérisée par un concours de la meilleure voix. Le commissariat a décidé d'éditer un album pour le lauréat. Cette édition a pris forme et agrandit d'année en année, pour devenir certainement un des plus grands rendez-vous culturels du pays, d'autant plus que cette édition est dédiée à la mémoire de Ahmed Zergui, figure emblématique de la chanson raï des années 70. Le festival deviendra plus fort et plus grand si chacun de nous y croit et s'implique entièrement sur tous les plans, afin de lui donner la force de hisser haut cet art né de la culture populaire. Sidi Bel Abbès a bénéficié de nombreux projets, notamment durant le quinquennat 2010-2014. Des manifestations internationales seront-elles organisées ? Tout à fait. Sidi Bel Abbès a bénéficié d'un important programme visant la réalisation de nombreux édifices culturels, notamment le Zenith, d'une capacité de 30 000 places, de bibliothèques, d'une école de chorégraphie, de musées, etc. Dans tout cela, l'objectif étant d'encourager et de promouvoir la culture et d'assister tous les hommes de culture et les porteurs d'idées, etc. Ainsi, pour atteindre cet objectif, notre leitmotiv est et sera toujours le travail et le professionnalisme. Tlemcen abritera l'an prochain la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Avec quel programme Sidi Bel Abbès participera-t-elle ? Je peux vous dire qu'on réserve une sacrée surprise à cette ville d'art et d'histoire. La danse populaire sera au rendez-vous, car les pays participants au Festival international des danses seront présents. A cela s'ajoutent des expositions de costumes, des spectacles de théâtre, de la poésie, soit un bouquet culturel multicolore à offrir au pays de Yaghmoracen. Le mot de la fin… En tant que directrice de la culture à Sidi Bel Abbès, je m'attelle à appliquer la politique culturelle afin d'encourager la création, la promotion des arts, etc. C'est-à-dire nous avons conscience des profondes mutations qui traversent notre société. Formuler les enjeux au regard de ces transformations est complexe, mais nécessaire, d'où la nécessité de partager une analyse de la situation actuelle, de préciser nos perceptions du rôle et de la place de l'art et de la culture, de croiser nos regards, de confronter nos points de vue et de créer du commun dans un espace public ouvert à nos engagements pour l'art et la culture. Bref, tout simplement parce que Sidi Bel Abbès réunit de nombreux festivals et des événements culturels… Ce qui lui a conféré le nom de la cité des arts et du raï.