De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Les campagnes de sensibilisation et de surveillance des produits alimentaires en période estivale ne sont pas encore achevées que la direction du Commerce de la wilaya d'Oran embraye sur la préparation du mois de Ramadhan en annonçant la mobilisation d'une trentaine de brigades de contrôle de la qualité pour le mois sacré. Selon des responsables de cette direction, ces inspecteurs auront pour tâche de renforcer la surveillance autour des commerces afin de lutter contre la vente des produits impropres à la consommation et de veiller au respect des mesures d'hygiène et de propreté. Mission qui ne sera certainement pas de tout repos pour ces agents de contrôle pour deux raisons principales : l'anarchie qui continue de marquer le secteur du commerce que complique l'ampleur prise par le marché informel (malgré les 25 milliards de centimes débloqués pour la réhabilitation de la trentaine de marchés couverts de la wilaya) et le manque de moyens humains et matériels dont souffrent ces structures de contrôle. Ces brigades focaliseront leur travail de contrôle de qualité sur les commerces sensibles que sont les boucheries, les crémeries et les pâtisseries et tenteront de s'intéresser de près aux Halles centrales et à la poissonnerie pour veiller à la qualité des produits commercialisés : «Mais il est indéniable que le concours du consommateur est vital. La direction du Commerce ne peut être au four et au moulin, les citoyens doivent faire preuve d'une grande vigilance», appelle-t-on de source proche de cette structure de wilaya en indiquant qu'une rencontre devrait regrouper prochainement les responsables du commerce des cinq wilayas d'Oran, Mostaganem, Aïn-Témouchent, Sidi Bel Abbès et Tlemcen aux fins de renforcer la prévention et la sensibilisation des consommateurs. A quelques jours du début du mois de Ramadhan, le consommateur oranais s'apprête de manière pavlovienne à subir l'augmentation traditionnelle des prix des produits de large consommation même si l'UGCAA assure que les prix ne vont pas bouger : «Il est vrai que tous les produits, notamment les fruits et légumes, restent abordables, reconnaît-on dans les marchés. Mais il reste que le mois de Ramadhan a toujours été marqué par une hausse drastique des prix, alors on s'attend au pire». Et le pire a peut-être commencé avec l'augmentation du prix du poulet.