Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe est au cœur d'une conférence à l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la RASD, depuis le 3 août dernier et jusqu'au 28 août à Boumerdès. Hier et lors de son intervention, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie à Alger, M. Brahim Ghali, a indiqué que les «traîtres n'entameront point la détermination des Sahraouis à poursuivre leur lutte pour leur autodétermination conformément aux chartes internationales». «La traîtrise est un phénomène historique et social qui n'est pas propre à un peuple donné» et ce phénomène «ne saurait entamer la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la lutte pour son autodétermination», a indiqué M. Ghali. «La révolution sahraouie est inébranlable et s'inscrit dans la durée», elle se nourrit de la conviction que «la victoire sera tôt ou tard atteinte quelles que soient les voix qui s'élèvent çà et là, des voix qui ne sauront point entamer la détermination du peuple sahraoui», a-t-il ajouté. M. Ghali n'a pas manqué de saluer la «position inébranlable» de l'Algérie et son soutien inconditionnel au peuple sahraoui affirmant que la relation unissant les deux pays s'inscrivait dans la durée. De son côté et lors de son intervention, l'ex-président du Comité des relations extérieures du Parlement algérien, Sadek Bouguetaya a réitéré la position indéfectible de l'Algérie au soutien des justes causes à travers le monde et notamment la lutte menée par le peuple sahraoui depuis plus de 35 ans pour son autodétermination et son indépendance. M. Bouguetaya, a ajouté que l'Algérie reste fidèle à ses principes et ses engagements envers les peuples colonisés pour leur droit à l'autodétermination garanti par la légalité et le droit internationaux. Il a en outre précisé que le régime marocain «est conscient que le Sahara occidental ne lui appartient pas et que le peuple sahraoui n'est pas marocain», soulignant que le référendum d'autodétermination «demeure la seule solution devant mettre fin au conflit». Le conférencier a également réaffirmé que «l'unité et le développement des pays du Maghreb ne peuvent pas se réaliser au détriment du peuple sahraoui», ajoutant que la RASD est «un facteur de paix et de stabilité dans la région». Il a enfin appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental. Sur le plan international, il est à préciser que le Polisario a demandé à la Mauritanie «de jouer un rôle» dans la résolution du conflit. Il est à rappeler que M'hamed Khadad, coordinateur du Front Polisario avec la Mission de l'ONU au Sahara occidental (MINURSO) a été reçu, lundi dernier, par le président de la république mauritanienne, Mohamed Ould Abdel Aziz. L'émissaire sahraoui avait, à l'issue de l'audience, fait une déclaration à l'agence mauritanienne d'information dans laquelle il a affirmé avoir remis un message du président de la République arabe sahraoui portant sur les relations bilatérales et les derniers développements du processus de règlement de la question du Sahara occidental que supervisent les Nations unies. «Et l'on sait que la Mauritanie a accompagné depuis le début le processus de concertation entre les deux parties en conflit, le Front Polisario d'une part et le Maroc de l'autre et qu'en raison de sa position géographique, du voisinage, du respect dont elle jouit de la part des grandes puissances impliquées dans la question, ainsi que les relations privilégiées entre les peuples mauritanien et sahraoui, elle est en mesure de jouer un rôle afin de mettre fin au calvaire du peuple sahraoui qui dure depuis plus de trois décennies et d'ouvrir la voie à une paix juste et durable et construire un Maghreb harmonieux où tous les peuples grands et petits et tous les Etats riches ou pauvres jouissent du respect et de la considération». «Nous sommes en République arabe sahraouie démocratique ouverts et prêts à contribuer à trouver une solution honorable pour tous qui préserve les droits des uns et les intérêts des autres, une solution fondée sur la légalité internationale et les principes démocratiques et sur le droit des peuples à disposer de leur destin.» H. Y.