Photo : Lemili De notre correspondant à Constantine A. Lemili Images paradoxales que celles illustrant des quartiers et lieux-dits de la commune du Khroub : des fuites d'eau indénombrables et un carrousel de citernes d'eau faisant la queue, dès potron-minet, aux portes du hangar d'un propriétaire de puits.Contactés par les habitants de la cité des 1000-Logements et le gérant d'une entreprise privée établie à hauteur de la zone d'activité Chihani Bachir, nous nous sommes fait, jeudi 6 août, leur relais auprès de la Société des eaux de Constantine (SEACO) en passant par la cellule de communication dans la mesure où ni la Direction des travaux, vers laquelle nous avons été orientés, encore moins le 3025 n'étaient joignables. La première ligne téléphonique sonnant vraisemblablement dans le vide et la messagerie de la deuxième tournant en boucle. Encore heureux que la prestation ne soit pas facturée.Notre interlocutrice de la cellule de communication s'est engagée au téléphone à assurer la suite. Elle nous rappellera dix minutes plus tard : «L'intervention se fera demain (vendredi) ; quant au 3025, il fonctionne normalement, je viens d'essayer.» En fait, le 3025 n'a pas fonctionné durant toute la semaine parce que nous n'avons pas cessé d'appeler aussi, quant à l'intervention, elle aura effectivement lieu le jour dit, sauf que l'équipe qui s'est déplacée, plutôt restreinte, s'est seulement empressée de colmater la fuite, obstruer sommairement à l'aide de gravats et de terre le cratère et, surtout, de couper l'alimentation en eau potable, condamnant ainsi les habitants à recourir pendant plus de vingt-quatre heures au bon vieux procédé de collecte tous azimuts.Ce ne sera donc que samedi qu'un camion transportant une mini-pelleteuse et un véhicule tout-terrain, transportant une demi-douzaine de travailleurs, entamera laborieusement, et après grands palabres assis et adossés à une murette, la réparation sous le regard curieux et nerveux des habitants. Mais le responsable de l'équipe annoncera aux habitants que, sérieusement, «le travail sera terminé lundi». Quelques heures après le départ de l'escouade de la SEACO, l'eau allait se remettre à suinter de nouveau et, deux jours plus tard, le cratère revenait à son aspect initial, la profusion liquide faisant quand même la joie des enfants qui y pataugent et des propriétaires de véhicules de disposer d'une eau providentielle pour lustrer leurs carrosses.Huit jours plus tard (mercredi 11 août), nous re-contactons dans la même démarche les différents organes de la SEACO. La Direction des travaux ne répond pas et est quand même informée par télécopie, le 3025, ce numéro vert très spécial. Heureusement que notre vis-à-vis de la cellule de communication s'est montré très disponible. Soulignons que la fuite constatée à hauteur de la zone d'activités a été assez bien réparée. Mais si les services de la SEACO ont creusé une chaussée revêtue d'un tapis impeccable, il y a à peine deux mois, leurs agents n'ont pas pris la peine de remettre les choses en l'état. Ils n'ont fait que remettre la terre extraite qui s'est tout de suite affaissée à la suite d'un orage. Un trou béant qui va sans doute représenter un danger pour les automobilistes, notamment de nuit. Au final, dix jours après la signalisation d'une fuite d'eau, il a fallu trois déplacements aux agents de la SEACO pour en venir à bout. En tout état de cause, les habitants préfèrent ne plus s'en inquiéter dans la crainte de se voir priver d'eau, les services des eaux renvoyant aux calendes grecques le rétablissement de la situation.