Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les vacances reviennent cher à Oran. Depuis quelques années déjà, la capitale de l'Ouest est la destination préférée de milliers d'estivants et de touristes en provenance des quatre coins du pays et de l'étranger. Elle jouit d'une position géostratégique enviable, et d'une réputation festive. Ces atouts, ajoutés à l'hospitalité de sa population, ont permis à El Bahia de développer des structures d'accueil et surtout des mécanismes de substitution. Ayant saisi l'importance de ce rush pour le tourisme balnéaire local, les pouvoirs publics ont lancé la réalisation de deux zones d'expansion touristique ZET à Cap Falcon et à La Madrague. Mais les appétits féroces des spéculateurs fonciers ont défiguré la zone par des structures en béton érigées dans une parfaite anarchie. Ce faisant, les prestations qui y sont assurées ne répondent pas aux normes requises et à la demande exprimée. Du coup, des particuliers ont développé le système D, recourant à des locations d'espaces jusque-là invraisemblables. Malgré la baisse de la demande, cette année, les particuliers ont maintenu à quelques exceptions près la fourchette des prix pratiqués depuis quelques années déjà sur la côte oranaise. Ainsi, une villa de particulier de 100 m⊃2; à Aïn El Turck, Coralès ou La Madrague peut être louée à hauteur de 240 000 DA le mois, alors que d'autres de moindre envergure atteignent jusqu'à 200 000 DA et même plus. Pour ceux qui ne peuvent pas s'offrir le luxe de ces villas, il reste les appartements de type F2 loués à 60 000 DA le mois et les F3 à 100 000 et plus. D'autres ont trouvé l'astuce en reconvertissant leurs garages à bateau ou encore leurs débarras pour les louer à plus de 30 000 DA et plus le mois. C'est dans les zones de Aïn El Turck, Cap Falcon, Coralès et Bousfer que se trouve le plus gros des ces locations. Les familles algériennes, qui affluent sur la corniche oranaise en été, préfèrent louer ces habitations de particulier à particulier plutôt que d'opter pour les locations dans les complexes dépourvus de restaurant. Des hôtels, construits le long de la côte, proposent uniquement l'hébergement à des prix relativement élevés en été. Une nuitée dans une suite climatisée de moins de 20 m⊃2; comprenant un salon, une chambre, une salle de bains et une petite terrasse est proposée à 7 000 DA. Cela sans repas, ni programme de loisirs. Des bungalows de haut standing pourvus de trois chambres, un salon, une salle de bains et une cuisine sont également proposés pour la même somme. Cela en plus d'une piscine et des attractions au cours du mois d'août animées par des DJ. Le complexe des Andalouses et un hôtel y attenant proposent des petites suites et des bungalows à 210 000 DA la quinzaine. D'autres complexes, édifiés récemment, proposent les mêmes services et aux mêmes prix.